C’est officiel, l’Algérie ferme le gazoduc Maghreb – Europe

C’est officiel, l’Algérie ferme le gazoduc Maghreb – Europe

Énième coup dur pour le Makhzen. Après la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l’espace aérien, l’Algérie est passée aujourd’hui à l’action dans l’affaire gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui alimente l’Espagne en gaz via le Maroc.

En effet, le président Abdelmadjid Tebboune vient d’ordonner le non-renouvellement du contrat du Gazoduc qui expire aujourd’hui à minuit ; après 25 ans de service. L’annonce a été faite ce dimanche 31 octobre par la présidence de la république via un communiqué rendu public en fin d’après-midi.

Selon la même source, le chef de l’État a également ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

« Compte tenu des pratiques hostiles, du Royaume du Maroc à l’égard de l’Algérie, qui portent atteinte à l’unité nationale, et après consultation du Premier ministre, du ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’Énergie et des Mines, le président de la république a ordonné à Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable et le non-renouvellement de l’accord », lit-on dans le communiqué.

Avec la fermeture du GME, les livraisons de gaz à l’Espagne se feront désormais via le gazoduc sous-marin Medgaz. C’est ce qu’a affirmé mercredi dernier le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab ; qui a également évoqué « une extension de la capacité de Medgaz » et « un accroissement des exportations de gaz naturel liquéfié par la voie maritime ».

Le « plan B » du Maroc

Face à cette fermeture, les hauts responsables marocains ne sont pas restés les bras croisés. En effet, Rabat négocie actuellement avec Madrid sur la possibilité de se faire livrer du gaz à partir de l’Espagne, en inversant le sens du flux du gazoduc Maghreb – Europe.

Par ailleurs, il convient de noter que la fermeture du GME va causer d’énormes dommages au Makhzen, car Rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage » ; en plus de la livraison du GAZ.