Ils comptent observer le 25 janvier prochain une grève nationale et un sit-in devant le ministère.
Le vent de la grève semble être contagieux. Les adjoints d’éducation, qui dénoncent la marginalisation dont ils font l’objet, ont choisi la voie la plus express pour faire entendre leur problème. Ils comptent observer le 25 janvier prochain une grève nationale qui sera appuyée, au niveau de la capitale, par un rassemblement que les grévistes organiseront devant le siège du ministère de l’Education nationale. La même démarche a été suivie par la commission des adjoints d’éducation qui, pour sa part, confirme sa détermination à faire aboutir ses revendications. La Coordination nationale des adjoints d’éducation dévoile ainsi son ambition de renouer avec la grève. Dans un communiqué publié récemment, le coordinateur national de cette instance syndicale, affiliée au Syndicat des travailleurs de l’éducation (Snte) a souligné qu’ils avaient décidé de renouer avec la protestation et d’observer une grève le dernier lundi de chaque mois, et ce, jusqu’à la fin de l’année scolaire. La même source a expliqué que cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale. Ajoutant qu’après des discussions lentes et approfondies, «nous avons constaté, avec regret, que le corps des adjoints est toujours lésé», avait regretté la même source en expliquant que la tutelle n’a pas respecté ses engagements. «Après une discussion approfondie, nous avons constaté que nombre de nos problèmes n’ont pas trouvé encore de solution», a expliqué la même source, mettant en exergue leur exclusion des réunions de dialogue et de concertation, initiées par la première responsable du secteur. Ils ont rappelé dans ce sens que les promesses portaient sur la promotion des adjoints et des adjoints principaux classés aux échelons 7 et 8, via des examens professionnels et un transfert automatique des postes vacants, ainsi que la prise en considération de l’expérience professionnelle. Ils ont déploré que les principaux points n’aient pas été respectés par la tutelle. Ils confirment leur détermination à faire aboutir leurs revendications, en soulignant que ce mouvement se veut une dénonciation de la marginalisation due aux lacunes que contient le document 12-240 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur. Dans le même contexte, la commission a appelé ses adhérents à un arrêt de travail et des rassemblements devant les différentes directions de l’éducation le 25 janvier 2016. D’un autre côté, la Coordination nationale des adjoints d’éducation n’avait pas signé la fameuse «Charte d’éthique éducative» qui engage les signataires à respecter la Charte en faveur de la stabilité du secteur. Par ailleurs, l’impact de la Charte est tributaire de l’engagement de toute la communauté scolaire au niveau local, notamment que le texte propose un règlement à l’amiable de tous les différends comme alternative à la grève. Chaque élément de la communauté éducative doit saisir la portée de l’engagement moral qu’elle signifie.