C’est la victoire des hommes… et du cœur !

Après 18 ans de traversée du désert, l’Algérie du handball vient d’être sacrée championne d’Afrique. Un énorme exploit auquel même les plus optimistes croyaient à peine. Au vu d’une préparation archaïque, aux moyens «indécents» mis à la disposition d’une discipline qui a pourtant hissé haut le drapeau national.

Une crise sans précédent a secoué la petite balle algérienne lors des deux dernières années. C’est pour cette raison que ce qu’a réalisé hier, l’équipe est tout simplement fabuleux. Il fallait le faire, mais lorsque l’Algérien est acculé dans ses derniers retranchements, il est capable de faire des miracles. C’est ce qui s’est passé lors des dix derniers jours, le temps de voir l’Algérie reconquérir sa couronne perdue… il y a 18 ans.

Cette authentique prouesse, les camarades de Berkous ne le doivent à personne. Tout était contre eux, mais eux ont relevé le défi et ont montré que même sans moyens et sans véritable considération, l’Algérien peut faire des merveilles. Il y a eu comme un complot orchestré contre la discipline ces deux dernières années. Pas de championnat, des magouilles et beaucoup de jeux de coulisse qui ont fait très mal à une des rares disciplines qui a procuré beaucoup de joie au peuple algérien.

Le demi-centre des Verts et pensionnaire du club de D1 française, l’USAM Nîmes Gard, Abdelkader Rahim, a eu une déclaration à la fin du match face à la Tunisie, pleine de sens. «Je ne réalise même pas. C’est une nouvelle génération de joueurs qui arrive, j’espère qu’elle va rester, il faut aider ce sport, il n’y a pas que le football. Vive le handball et vive l’Algérie», a-t-il indiqué.

Effectivement, il n’y a pas que le football. Si les responsables du sport en Algérie offraient autant de moyens au handball, les résultats seraient certainement meilleurs. N’est-ce pas que cette discipline est la seule des sports collectifs à avoir atteint le 2e tour d’un Mondial. En attendant des jours meilleurs pour la petite balle algérienne, la victoire d’hier est celle des Hommes… et du cœur. Car les moyens, ils sont réservés au football !