Ces lieux d’Algérie vous feront frissonner : oseriez-vous les visiter à la tombée de la nuit ?

Ces lieux d’Algérie vous feront frissonner : oseriez-vous les visiter à la tombée de la nuit ?
Entre ruines hantées, sites maudits et récits de Djinns, certains lieux d’Algérie fascinent autant qu’ils effraient.

De tout temps, l’inconnu attire. Les voyageurs en quête de frisson sont irrésistiblement attirés par des lieux chargés d’une histoire macabre ou violente, souvent qualifiés de « hantés ». Ces sites, qu’ils soient d’anciennes cryptes silencieuses ou des ruines isolées, nous confrontent au temps qui passe.

Mais l’Algérie, bien au-delà de ses paysages emblématiques, possède sa propre géographie de l’étrange. Sous la surface de son histoire millénaire sommeillent des lieux où le mystère et l’effroi côtoient une beauté brute, où chaque histoire est imprégnée de légendes.

Nous vous invitons, dans la suite de ces lignes à un périple dans des sites algériens qui défient la logique et nourrissent les conversations à voix basse. Chacun de ces lieux a durablement acquis la réputation d’être hanté ou maudit. Mais attention : les visiter, c’est risquer de croire.

🟢 À LIRE AUSSI : “Là-bas, chaque photo avait une âme” : Loïc Bartolini raconte son périple dans le Sahara algérien

Séfar, la cité des Djinns

Loin de toute civilisation, au cœur du massif du Tassili N’ajjer, se trouve Séfar, l’une des plus grandes cités troglodytes du monde, souvent surnommée « la cité des Djinns ». Découvert dans les années 1950, ce site archéologique, situé à plus de 2 400 km au sud d’Alger, fascine par son ampleur : des milliers de demeures taillées dans la roche et témoins d’une vie foisonnante lorsque la région était verdoyante.

C’est un joyau historique inestimable, répertorié pour ses peintures et gravures rupestres, dont plus de 15 000 représentations datant de l’époque néolithique.

Ce qui confère à Séfar son aura effrayante et mystérieuse réside dans l’interprétation de ces œuvres préhistoriques. Parmi les scènes de vie quotidienne apparaissent des figures étranges, surnommées « Le Grand Dieu », « L’archer noir » ou encore « Les Martiens », qui défient toute explication raisonnable. L’origine de ces êtres aux formes énigmatiques continue d’intriguer les chercheurs. Pour la tradition locale, face à l’explicable, ces figures seraient directement liées aux Djinns, renforçant la légende selon laquelle Séfar est un lieu où l’histoire s’arrête et où le surnaturel commence.

Séfar, la cité des Djinns au cœur du Tasili N'Ajjer.

Séfar, la cité des Djinns au cœur du Tassili N’Ajjer.

Le ravin de la femme sauvage

Le ravin de la femme sauvage, situé entre Bir Mourad Rais et Oued Kniss, est un lieu emblématique du folklore d’Alger, dont le nom est indissociable de la légende tragique et terrifiante qui hante encore les mémoires. L’histoire remonte au XIXe siècle, autour du destin d’une jeune veuve. Cette femme, ayant perdu ses deux enfants alors qu’elle piqueniquait dans la foret, est devenue folle de douleur.

Elle a erré pendant des années, hurlant de désespoir, jusqu’à ce que son corps sans vie soit retrouvé. Le mythe raconte que son esprit hante toujours. Les promeneurs rapportent encore aujourd’hui ses hurlements terrifiants ou aperçoivent son ombre furtive.

e ravin de la femme sauvage, situé entre Bir Mourad Rais et Oued Kniss.

Le ravin de la femme sauvage, situé entre Bir Mourad Rais et Oued Kniss.

🟢 À LIRE AUSSI : Ils ont visité 197 pays : Hudson et Emily classent l’Algérie parmi leurs coups de cœur

L’hôpital abandonné d’Ain Nsour à Miliana

Si les citadelles et les ravins sont hantés par les légendes, le frisson moderne vient des lieux d’urbex, et l’Algérie possède en la matière un site terrifiant : l’hôpital Ain Nsour à Miliana.

Cet ancien établissement de santé, construit en 1975 et dédié à la prise en charge des insuffisants respiratoires, est aujourd’hui une vaste carcasse de béton et de murs décrépis, engloutis par la végétation. L’hôpital d’Ain Nsour incarne l’archétype du lieu maudit par la souffrance et l’abandon.

Un hôpital abandonné est par nature un lieu chargé. On y devine encore l’écho des gémissements des malades, l’odeur des désinfectants, mêlée à celle de la mort. La réputation de hantise d’Ain Nsour s’est construite sur cette atmosphère. D’ailleurs, les visiteurs qui ont osé faire le pas racontent des bruits inexplicables de pas dans les couloirs vides, des portes qui claquent sans vent ou encore des ombres furtives aperçues dans les étages.

L'hôpital abandonné d'Ain Nsour à Miliana.

L’hôpital abandonné d’Ain Nsour à Miliana.

Le château hanté des deux moulins de Rais Hamidou

Le chanteau hanté des deux moulins de Rais Hamidou.

Le château hanté des deux moulins de Rais Hamidou.

Sur la côte rocheuse de la commune Rais Hamidou à Alger, se dresse une imposante bâtisse face à la mer, connue sous le nom du « château des deux moulins », ou plus communément, « Château du Raïs Hamidou ». Bien que son style colonial atteste d’une construction plus récente (édifié par un baron et ayant servi d’école primaire dans les années 1950), ce château abandonné est devenu une vielle carcasse, qui abrite une histoire confuse et une réputation de hantise.

Les habitants de la région n’hésitent pas à parler d’une maison habitée par des Djinns. La légende locale est renforcée par le récit macabre d’un malade mental qui s’y serait réfugié avant de se suicider dans la bâtisse. Ainsi, la demeure est doublement maudite : à la présence des esprits gardiens (Djinns) s’ajouterait l’âme tourmentée d’un homme.

Et vous, armé de ces légendes, oseriez-vous franchir le seuil de ces lieux à la tombée de la nuit ?

🟢 À LIRE AUSSI : Classement Henley 2025 : où le passeport algérien permet-il de voyager sans visa ?