Ces étrangers qui ont choisi l’Algérie

Ces étrangers qui ont choisi l’Algérie

La population étrangère en Algérie a vu son nombre augmenter ces deux dernières années de façon remarquable. Un fait qui est certainement dû à l’installation de sociétés étrangères et de travailleurs étrangers de tous les continents.

Selon des statistiques qui remontent à 2008, le nombre d’étrangers en Algérie s’établissait à 325 000 individus, et aurait connu, avec l’épisode de la crise économique mondiale, une légère baisse, avant de se remettre en hausse.

On table au jour d’aujourd’hui, même en l’absence de chiffres actualisés, sur un doublement du nombre de 2008, la dynamique économique que connaît l’Algérie ayant rendu notre pays attractif, alors que, par ailleurs, la crise financière et l’absence de croissance ne cessent de s’approfondir, notamment en Europe.

Il est évident que cette tendance, au demeurant observable dès l’amélioration de la situation sécuritaire, va se prolonger et même se renforcer davantage.

Les entreprises étrangères du monde entier anticipent sur la très prochaine adhésion de notre pays à l’Organisation mondiale du commerce, la non-adhésion étant la dernière réserve qui faisait hésiter la plupart des investisseurs outre-mer.

Ainsi, l’importation de la main d’oeuvre à la faveur des grands chantiers ouverts partout en Algérie, l’installation des entreprises étrangères et la neutralisation de la du terrorisme sont autant de facteurs qui sont à l’origine d’une plus grande présence d’étrangers en Algérie.

Entre les travailleurs, les commerçants, les chefs d’entreprise et autres présidents de conseils d’administration, des cadres spécialisés expatriés, la population étrangère est représentée par la main d’oeuvre chinoise dans le BTP, côté asiatique. Sur le plan européen, les cadres français, en plus de diriger des entités filiales de multinationales, sont de plus en plus convoités par les grandes entreprises privées algériennes.

Il faut ajouter aussi que de plus en plus de commerçants étrangers ouvrent boutique à Alger et dans d’autres grandes villes algériennes, fuyant l’atonie économique qui touche leurs pays, pour faire prospérer leurs affaires dans un marché en pleine vitalité. Ainsi, ils sont Tunisiens, Marocains, Français, Syriens, Egyptiens, Libanais, Chinois, etc. à s’établir en Algérie pour des raisons économiques.

La confiance dans la stabilité politique et dans la situation sécuritaire désormais maîtrisée, ont rendu le marché algérien et l’Algérie attractifs à plus d’un titre et même si de nombreux expatriés trouvaient à redire en matière de qualité de vie dans la capitale et dans d’autres grandes villes algériennes, leur préférant les autres capitales maghrébines et arabes.

Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui se bousculent pour représenter leurs sociétés en Algérie, tant les enjeux économiques et les chances de percer leur offrent des perspectives de carrière très prometteuses.

Cela est d’autant plus vrai de ces expatriés que les conditions de séjour des étrangers tendent à s’améliorer, leur vie sociale ne se limitant plus à des dîners rares dans quelques officines diplomatiques ou à des sorties furtives dans certains restaurants gastronomiques.

De plus en plus, la vie culturelle et artistique algérienne aidant, on les voit, ces étrangers de toutes les nationalités, dans les salles de spectacles, aux théâtres, dans les concerts, les vernissages et autres occasions qui animent la vie diurne et nocturne des grandes villes algériennes.

L’augmentation des capacités d’accueil hôtelières dans les grandes villes algériennes, avec des structures de moyen standing, a par ailleurs favorisé des possibilités de séjour en dehors des grands hôtels, et l’on voit, de plus en plus d’étrangers à proximité des quartiers populaires, du centre-ville où ils se permettent, en outre fréquemment, de déambuler dans les rues, allant à la découverte de l’Algérie et des Algériens.

Les Algériens, eux, montrent des dispositions extraordinaires à l’hospitalité, manifestant une attitude très positive face à cette réalité qui s’installe de plus en plus dans leur quotidien.

Farès N.