La Bundesliga, la Premier League, la Ligue 1, la Serie A ou la Liga leur ont fait les yeux doux mais, pour l’heure, les joueurs algériens tardent à concrétiser un transfert.
Les Bougherra, Ziani, M’Bolhi, Yahia, Halliche et autres Matmour, pourtant courtisés en Europe, n’ont toujours pas trouvés preneur. Explications.
A un peu plus d’un mois de la fin du mercato, les joueurs algériens alimentent les rumeurs mais tardent à concrétiser un transfert. Du groupe mondialiste, seuls Abdelkader Ghezzal (Bari), Yazid Mansouri (Al-Sailiya) et Nadir Belhadj (Al Saad) ont trouvé preneur. Les autres sont toujours dans l’attente.
Les plus grands championnats leur font les yeux doux : la défense algérienne a tenu bon durant le Mondial. Les clubs européens font les yeux doux aux défenseurs des Fennecs. En vain.
A commencer par Madjid Bougherra. Le défenseur des Rangers, auteur d’une saison époustouflante tant en club qu’en sélection, a été l’un des principaux animateurs du mercato : tour à tour, le Barça, Tottenham, Liverpool ou Hambourg sont venus aux nouvelles. C’est le club allemand qui semble tenir la corde mais rien ne bouge depuis un mois. Même son de cloche pour Rafik Halliche, tiraillé entre Arsenal et Guimaraes, ou Anthar Yahia, annoncé en Turquie ou en France.
Gourmandise
Les gardiens, Faouzi Chaouchi ou Rais M’Bolhi, ne sont guère mieux lotis. Leurs transferts vers un plus grand club européen, respectivement l’OM et West Ham, traînent en longueur. Idem pour Karim Ziani, mal aimé à Wolfsburg, ou Djamel Abdoun, sur le départ de Nantes, mais qui ne parvient pas à trouver un nouveau point de chute.
Les exemples sont légion : Hassan Yebda, qui ne devrait pas s’éterniser à Benfica, Karim Matmour, qui devrait quitter Mönchengladbach, Mehdi Lacen, qui veut lâcher le Racing Santander… Jeunes, peu chers, expérimentés, ces joueurs ont des avantages certains.
Principale explication : la mauvaise gestion des dossiers. De nombreux éléments de la Khadra possèdent plusieurs agents.
Et chacun tire dans son sens et se présente à des clubs intéressés par le joueur comme étant l’agent avec qui il faut compter. Une drôle de façon de faire qui fait reculer, voire fuir, les club intéressés qui préfèrent bien souvent travailler dans la discrétion. Autre raison : la gourmandise de certains clubs.
Avoir un international qui a participé à la Coupe du monde, après avoir atteint les demi-finales de la CAN, c’est gage d’une jolie somme. Tant pis si, comme Ziani, ils ont passé l’année sur le banc.
L’AS Monaco avait proposé un prêt avec option d’achat aux dirigeants allemands qui ont opposé une fin de non-recevoir, privilégiant un transfert sec. 5 M€ pour un joueur remplaçant, c’est tout de même une somme. Heureusement pour les Fennecs, la fin du marché des transferts est toujours l’occasion de bonnes affaires.
