« Nul n’est prophète en son pays ». L’adage est de mise pour ces brillants Algériens qui cartonnent en Europe, en Amérique ou au Moyen-Orient.
Scientifiques et physiciens distingués, journalistes, artistes, hommes d’affaires ou sportifs, nombreux sont ces cerveaux ou ces talents à choisir une autre destination que leur pays pour s’imposer et faire valoir leurs compétences.
Si certains ont déjà levé le voile depuis assez longtemps, d’autres sont toujours établis en Algérie, mais lorgnent d’autres horizons pour y réussir.
Voici 10 Algériens parmi tant d’autres qui cartonnent actuellement à l’étranger:
Après des études à l’Université des Sciences et des Technologies Houari-Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, il obtient une bourse de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en Algérie, pour études post-graduées à l’étranger.
Il est en 1987 diplômé d’un Ph.D. de physique en optique quantique à l’université du Sussex au Royaume-Uni. Il poursuit ses travaux au North East London Polytechnic en tant que chercheur post-doctoral.
Il est connu pour avoir contribué en 2012 à élaborer le robot astromobile de la mission d’exploration de Mars « Curiosity ».
Il est fils de fonctionnaire, né en juillet 1967 à Alger dans une famille de huit enfants. Diplômé à l’École nationale polytechnique d’Alger en 1990, il intègre l’école des mines de Nancy et crée en 1994 « Explor » société spécialisé dans le développement de produits pour les grandes marques.
En parallèle il fonde la société « Baliston », qui présente en 1998 la chaussure de football la plus légère au monde (il a revendu Baliston en 2011 quand il a perdu le contrat avec ASNL).
En 2009 il crée la « Glagla Shoes », l’unique chaussure ventilée au monde avec en plus d’être très légère et lavable en machine, qu’il commercialise à travers Glagla International.
Sa semelle connectée a été élue parmi les dix meilleures innovations au monde à Las Vega
Après avoir obtenu son diplôme en 1988 à l’Institut de l’information et de la communication, il commence sa carrière de journaliste à la télévision algérienne en 1989. Il a été pendant 19 ans successivement, commentateur sportif, présentateur puis producteur.
Hafid Derradji a animé pendant cette période plusieurs émissions. Il obtint de nombreux prix et distinctions en Algérie et à l’étranger, y compris le Prix du Comité international olympique pour les sports et les médias en 2004 et le prix du meilleur commentateur sportif en 2001 de la part du journal marocain Ahdath.
Il a commenté plus de 600 matchs de football à la télévision algérienne.
Nommé rédacteur en chef de la section des sports de l’ENTV entre 1997 à 2002, puis directeur de l’information de 2002 à 2003, directeur général adjoint chargé des sports entre 2003 et 2006 et Directeur général adjoint de 2006 à 2008 année à laquelle il rejoint Al Jazeera Sports.
Belgacem Haba s’est distingué avec la création de caméras miniatures pour téléphones portables et sa participation dans le développement hardware de la Play Station de Sony.
Belgacem Haba a quitté l’Algérie dans les années 1980 pour atterrir aux États-Unis. Diplômés de plusieurs établissements universitaires, il a exercé dans un centre de recherche d’IBM, avant de créer son entreprise High Speed Interconnect.
Après quatre années au CR Belouizdad (Alger), il rejoint Sporting Clube de Portugal, où il enchaîne les bonnes entrées, en marquant pratiquement à chaque remplacement jusqu’à devenir titulaire.
Son parcours lors de la Coupe du Monde 2014 avec les Fennecs a été remarquable.
Le 16 mars 2014, il inscrit son 9e but de la saison et son 7e en championnat lors du choc entre le Sporting CP et le FC Porto qui permet à son équipe de gagner ce match et prendre une sérieuse option en vue de la qualification directe en Ligue des champions 2014-2015.
Après la qualification de son équipe pour la prochaine Ligue des Champions, et sous réserve qu’il ne quitte pas le club lors du mercato estival, il deviendra le premier joueur formé en Algérie à disputer une Ligue des Champions depuis Abdelhafid Tasfaout lors de la saison 1996-1997.
Islam Slimani a aussi remporté avec son équipe la Coupe du Portugal fin mai, égalisant (2-2) pour le Sporting Lisbonne avant le sacre, décroché à l’issue de la séance des tirs au but.
Diplômée de l’Institut des Sciences politiques et de l’Information (ISPI) de l’Université d’Alger. Elle fait ses débuts à la TV Algérienne en 1986.
En 1992, elle quitte l’Algérie pour s’établir en Suissen où elle exerce à la Radio suisse Internationale, à Berne. Elle rejoint Al Jazeera au Qatar en 1996, où elle y présente les actualités politiques, internationales et animent diverses émissions .
Elle a notamment interviewé Dominique de Villepin, Mouammar Khadafi, Mahmoud Ahmadinejad, le chimiste égyptien Ahmed Zewail ou Carla Bruni-Sarkozy.
En 2007, le magazine Forbes la classe comme l’une des 10 femmes les plus influentes du monde arabe. Elle a reçu l’année d’après le prix des femmes des médias arabes.
En Mars 2015, elle a remporté le prix de la meilleure présentatrice arabe de télévision, après un sondage initié par la chaîne arabe du groupe CNN.
Découvrant d’abord lle chaâbi, puis le rock américain, le folk, la pop, la country et le fado portugais, elle se met à la guitare et le solfège. Elle apprécie le flamenco et se produit sur scène au sein du groupe Les Trianas d’Alger à partir de 1989.
Ses premiers titres, produits en France lui permettent de s’imposer comme artiste, considérée comme une porte-parole de la jeunesse algérienne.
Elle a 8 albums à son actif.
Elle a été récompensée en 2006 par les Victoires de la musique pour l’album musiques du monde de l’année. En 2011, elle reçoit le Grand Prix des musiques du monde de la Sacem (Société française des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).
Son dernier album, El Mutakallimun suscite ainsi l’engouement des artistes du monde arabe et occidental, après l’avoir chanté dans plusieurs concerts et festivals européens et arabes.
Il a aussi été professeur des universités depuis 2000, spécialiste du SIDA, avant de devenir député à l’Assemblée Populaire Nationale du FLN de juin 2002 à juin 2007.
D’abord distingué en 1999 au grade de Chevalier dans l’Ordre national du mérite du ministère de la Santé, Kamel Senhadji a ensuite été décoré de la Légion d’Honneur en 2006 par le président Jacques Chirac.
Il est aussi l’auteur d’un livre, intitulé « Sida: armes et bagages », et plus de 100 publications dans les revues scientifiques internationales.
Kamel Senhadji est également délégué aux hôpitaux à la ville de Lyon dont lui revient la gestion du deuxième Centre hospitalier universitaire de France regroupant 17 hôpitaux publics et plusieurs cliniques privées.
Djillali Mehri
Après sa première expérience en 1970 avec le « Bon March », grand magasin de la rue Larbi Ben M’Hidi (Alger-Centre), il créé dans les années 1980 le Groupe d’Investisseurs du Maghreb et du Moyen Orient.
En 1986, il est candidat au rachat de 20% de la chaîne de télévision TF1.
Il fonde dans les années 1990 le groupe Mehri, investissant dans plusieurs secteurs, dont les boissons et l’hôtellerie.
Il est aussi connu pour avoir été l’embouteilleur et le distrubuteur exclusif de la marque Pepsi en Algérie, à partir de 1995 à travers la société Atlas Botteling Company Pepsi. En 2001 il crée la brasserie de bière Tango qu’il revend à Heineken en 2008 pour 135 millions d’euros.
Djillali Mehri est aussi connu pour avoir de nombreux investissements à l’étranger.
Abderrahmane Tadjeddine
Originaire de la wilaya d’El Bayadh, Abderrahmane Tadjeddine est un physicien chercheur algérien.
Après des études supérieures en physique à l’ENS de Cachan, il est admis en 1969 au CNRS. Quelques années plus tard, Abderrahmane Tadjeddine soutient une thèse sur « la caractérisation optique des interfaces électrochimiques ».
Après sa thèse de Doctorat d’Etat soutenue en 1976 sur sur la caractérisation optique des interfaces électrochimiques, il a continué à développer de nouvelles méthodes de caractérisation basées sur l’utilisation du rayonnement synchrotron fourni par des particules de haute énergie (accélérateurs de particules) et sur les lasers de haute puissance.
Abderrahmane Tadjeddine est aussi l’auteur de 235 articles dans plusieurs revues spécialisées, encadreur de 28 doctorats dans le domaine de la physique, ayant participé à plus de 180 conférences internationales.
Il deviendra ensuite directeur de recherche de classe exceptionnelles du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS).
