Cerveau : notre capacité de stockage est plus importante que prévu

Cerveau : notre capacité de stockage est plus importante que prévu
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Une équipe américaine a découvert que notre mémoire aurait dix fois plus de place que ce que l’on pensait jusqu’à présent.

Il aura suffi aux chercheurs américains du Salk Institute que d’une petite zone du cerveau pour estimer sa capacité de stockage réelle, soit dix fois supérieure aux estimations précédentes. En effet, notre mémoire serait équivalente à environ 1 pétaoctet (10 puissance 15), une capacité comparable à celle du web dans son ensemble. « Nous avons découvert la clé permettant de comprendre comment les neurones de l’hippocampe fonctionnent à pleine puissance en utilisant peu d’énergie, mais à pleine puissance », expliquent-ils dans la revue eLife.



Pour y arriver, les scientifiques ont reproduit une infime partie de l’hippocampe en 3D, en reconstruisant l’ensemble des neurones, des synapses et des cellules qui soutiennent le tissu nerveux. Cette région est essentielle pour la mémoire. En l’observant de près, ils ont remarqué une activité différente dans 10% des connexions entre les synapses : certains neurones seraient capables d’envoyer un double message à d’autres neurones.

Des synapses qui s’adaptent

L’équipe a donc essayé de mesurer la différence de taille entre ces synapses capables d’envoyer des doubles messages. A ce moment ils se sont aperçus que les synapses ne se regroupent pas en trois catégories (petites, moyennes et grandes) comme ils avaient toujours pensé, mais en un total de 26 catégories. Cette découverte a ainsi permis de mesurer le nombre d’informations pouvant être stockées par les connexions synaptiques, et la quantité d’énergie nécessaire.

Elle a permis également de comprendre que les synapses adaptent leur taille et leur capacité selon les transmissions neuronales. « Cela signifie que toutes les 2 à 20 minutes, vos synapses grandissent ou rétrécissent. Elles s’adaptent en fonction des signaux reçus », résume Tom Bartol, l’un des auteurs de cette étude. Toutes ces observations pourraient contribuer à développer des ordinateurs encore plus efficaces et demandant moins d’énergie.