Les quatre entreprises algériennes publiques et privées à savoir, l’Entreprise nationale de canalisation (ENAC, filiale de Sonatrach), Algérie Télécom, le groupe Antar trade Condor et Cevital Béjaïa, sont retenues par l’Institut national de normalisation (IANOR) dans la perspective de bénéficier d’un programme régional triennal d’accompagnement en vue de se conformer à la norme ISO 26000 relative à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Il est utile de savoir qu’en réalité, huit pays sont ciblés par cette initiative régionale, à savoir l’Algérie, le Maroc, la Tunisie , l’Egypte, la Jordanie , la Syrie , le Liban et l’Irak.
Et concernant l’Algérie, une douzaine d’entreprises seront concernées par cette opération à raison de quatre par an. Ainsi et selon le directeur général de l’IANOR, Mohamed Chaieb Aissaoui, ces sociétés sont retenues à la suite d’un appel à candidature nationale lancé fin décembre dernier et pour lequel une quinzaine d’entreprises des deux secteurs avaient postulé.
Faut-il bien noter d’emblée que ISO 26000 est une norme d’application volontaire. Elle a été instituée en en novembre 2010 par l’Organisation ISO à l’issue de cinq ans de négociations au sein des membres de l’Organisation et a vu une importante mobilisation internationale.
Il s’agit de la toute nouvelle norme fondamentale symbolisant une compréhension uniforme de la responsabilité sociétale au niveau mondial. Celle-ci favorise l’innovation afin de répondre aux différents enjeux liés au développement durable. D’autre part, cette norme ISO 26000 constitue une première étape visant à inciter tous types d’organismes du secteur public ou privé à la mettre en œuvre.
C’est ainsi qu’au total 7 questions centrales sont définies et pour lesquelles tout organisme postulant à la norme ISO 26000 devrait s’y conformer, à savoir la gouvernance de l’organisation de l’entité, le respect des droits de l’homme, les relations et conditions de travail, le respect de l’environnement, le respect de la loi, la relation avec le consommateur et le développement local.
Pour être plus explicite, il faut savoir que ce programme régional d’accompagnement est dénommé RS MENA (responsabilité sociétale pour région Moyen-orient-Afrique du Nord). Il s’étale sur la période 2012-2014 et est piloté par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) en collaboration avec l’Agence suédoise de développement international.
Pour plus de précision sur les critères de choix, il est important de souligner donc que la notoriété nationale et régionale dans le secteur d’activité mais aussi les relations avec le personnel et l’environnement sont les principaux critères d’éligibilité à ce programme, comme le souligne si bien M. Aissaoui. Ce programme a pour objectif de doter les entreprises qui en bénéficieront d’outils leur permettant d’améliorer leurs performances en matière de RSE.
Et lorsque ce programme est achevé, les entreprises bénéficiaires pourraient donc obtenir une certification de leurs comptes conformément aux exigences de la norme ISO 26000 qui est pour l’instant une norme d’application volontaire. D’autre part, il est important de souligner que ce programme prévoit également la formation d’experts algériens et maghrébins pour accompagner les entreprises pour améliorer leurs engagements par rapport à leurs responsabilités sociétales.
C’est dans ce même ordre d’idée qu’un séminaire de formation est prévu du 12 au 16 février à Alger avec la participation d’experts marocains, tunisiens et libyens. Une première phase du programme RS MENA lancée en mai dernier en Algérie s’est achevée en décembre dernier et dont ont bénéficié deux établissements: le laboratoire public de Contrôle des constructions CETIM de Boumerdès et le groupe privé d’agroalimentaire NCA (Nouvelles conserveries algériennes).
Enfin et au sujet de l’exercice 2013, deux sociétés opérant dans le secteur du BTPH sont en stand by, à savoir, Cosider-travaux publics du secteur public et ETRHB-Haddad (privée), a révélé le directeur général de l’IANOR, Mohamed Chaieb Aissaoui.
Saïd.Ben