Certificat de conformité des véhicules neufs annulé

Certificat de conformité des véhicules neufs annulé

Après le vent de panique qui s’est emparé des acquéreurs de véhicules neufs, suite à la promulgation de l’arrêté relatif à la réception isolée des véhicules immatriculés «00» et leur contrôle par les services des mines, ces citoyens retrouvent désormais la sérénité et peuvent pousser un ouf de soulagement.

En effet, une bonne nouvelle est venue hier leur mettre du baume au cœur, eux qui ont vécu ces dernières semaines au rythme des désagréments et des mésaventures à n’en plus finir occasionnés par l’application de cette directive du ministère de l’Intérieur. Ballottés d’un service et un autre, ces citoyens ont été victimes d’un grand cafouillage dont ont fait l’objet les services des mines, lesquels étaient chargés par le département de Zerhouni, sans aucune consultation préalable, de «vérifier la concordance de la voiture par rapport à la notice technique délivrée par le concessionnaire».

Mais fort heureusement, ce contrôle supplémentaire n’a plus lieu d’être puisque les participants à la réunion interministérielle de lundi dernier qui a regroupé plusieurs départements, à savoir ceux de l’énergie et des mines, des transports, de l’industrie et du commerce, ont convenu de l’annulation de l’arrêté en question. Dès lors, «toute mesure de blocage a été levée pour l’acquisition par les citoyens des véhicules neufs», nous a confirmé hier une source sûre au ministère des Transports. «Le problème est résolu car la réception des véhicules et leur contrôle par un organisme étatique se fera au niveau des zones sous douane bien avant leur dédouanement. A l’issue de ce contrôle, un certificat sera transmis au concessionnaire», explique encore notre source. Le citoyen n’aura plus donc à accomplir cette démarche individuellement pour pouvoir immatriculer comme il se doit son véhicule neuf. Au niveau des daïras, l’administration ne peut en aucun cas demander le certificat de conformité pour délivrer la carte grise aux acquéreurs de véhicules neufs.

Est-ce la fin du grand cafouillage provoqué par cette directive controversée ? Tout l’indique même si l’Association des concessionnaires automobiles algériens AC2A affirme qu’aucun document officiel concernant l’application d’un contrôle au niveau des zones sous douane ne lui a été envoyé ! Quoi qu’il en soit, les pouvoirs publics semblent être décidés à durcir les dispositifs de contrôle des véhicules neufs introduits en Algérie. Dans un avenir proche, soulignent des observateurs avertis, l’Etat fera appel à des organismes d’homologation privés et indépendants dotés d’équipements et de techniciens qualifiés. Des laboratoires européens spécialisés dans le contrôle de conformité des véhicules seraient également intéressés par le marché algérien.