Certains imprimés d’état civil se font rare: Les citoyens les achètent !

Certains imprimés d’état civil se font rare: Les citoyens les achètent !
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Une pratique peu habituelle et répréhensible est en train de prendre de l’ampleur dans l’ensemble des annexes et services de l’état civil d’Oran.

Il s’agit du commerce de documents administratifs officiels dans des kiosques multiservices et autres boutiques, à l’origine fournis généralement gratuitement au niveau des administrations, principalement au niveau du service de l’état civil de cette commune.



Depuis un certain temps déjà, ces formulaires officiels se retrouvent, malheureusement, en manque, mais on peut, bizarrement, se les procurer dans les kiosques ou les librairies, juste à proximité des annexes.

Ainsi, en l’absence de contrôle ou d’instruction interdisant ouvertement cette pratique de commercialisation de ces formulaires, nous citerons à titre d’exemple les fiches familiales et individuelles, les extraits d’acte de naissance, le formulaire pour le certificat de résidence…

Pour ce dernier document, il faut dire que les services d’état civil ne facilitent pas les choses, puisqu’ils ont instauré deux différents formulaires : l’un pour les dossiers administratifs et l’autre exigé uniquement pour la fourniture du dossier du passeport.

Les citoyens s’interrogent sur cette distinction, puisque ces deux documents retranscrivent les mêmes informations. Dans cette cohue, certains individus profitent de la forte demande des citoyens pour se remplir les poches, le but étant de faire de l’argent par tous les moyens, et ils sont tous bons.

Certains documents administratifs sont vendus entre 20 et 50 DA l’unité, et ce ne sont pas là des documents originaux sortis des imprimeries étatiques, mais de simples photocopies que les citoyens sont obligés d’acheter pour pouvoir compléter un dossier officiel.

Une pratique sournoise qui n’est pas prête d’aboutir à son épilogue, étant donné l’insouciance des services de la réglementation. Le problème se pose notamment pour les jeunes souscripteurs auprès de l’ANSEJ, la CNAC, ou les demandeurs d’emploi.

Devant cette situation pour le moins anormale, ces derniers sont contraints, à leur corps défendant, de recourir à la débrouille pour fournir les imprimés vierges desdits documents. En clair, ils n’ont d’autre choix que d’aller acheter ces «papiers» dans les kiosques multiservices et les cybercafés où, curieusement, ils sont disponibles mais se payent au prix fort.

Au niveau des KMS, près de l’annexe de l’état civil du secteur El Emir, juste à deux pas du siège de la mairie, n’importe qui peut acquérir ces précieux documents au tarif du jour, car, en fonction de la demande, ils sont soumis à cotation et les prix ne sont jamais les mêmes, comme nous l’on affirmé des jeune de certains services d’état civil de la commune d’Oran.

H.H