L’Association Mechâal Echahid a organisé mercredi au cimetière El Alia, une cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt président Ali Kafi, à l’occasion du premier anniversaire de sa mort.
En compagnie de la famille du défunt, de ses proches, compagnons d’arme et représentants de la société civile, la section « El Falah » des Scouts musulmans algériens (SMA) a déposé une gerbe de fleurs et lu la Fatiha à la mémoire du défunt au carré des martyrs au cimetière d’El Alia.
« Cette cérémonie de recueillement nous rappelle le défunt Ali Kafi, ainsi que tous les vaillants chouhada de ce cher pays qui ont donné leur vie à la patrie et pour que vive l’Algérie libre et indépendante », a indiqué dans une allocution le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou.
Il a précisé que le défunt « compte parmi les grands hommes de l’Algérie qui ont poursuivi, avec volonté et détermination, la marche des chouhada pour le recouvrement de l’indépendance nationale ».
M. Abadou a souligné également les qualités du défunt qui « se distinguait au sein de l’ONM, par sa volonté, son travail et son grand amour pour la patrie en particulier, après les moments difficiles que l’Algérie a traversés », rappelant que « les approches et la sagesse de Kafi ont contribué de manière remarquable à sauver le pays ».
L’ancien président du Haut conseil d’Etat (HCE), Ali Kafi, est décédé le 16 avril 2013 à son domicile à Alger, à l’âge de 85 ans des suites d’un malaise.
Il fut un militant de la première heure du Mouvement national et un valeureux cadre de l’Armée de libération nationale (ALN) dans la wilaya II historique dont il fut le chef, avec le grade de colonel, en remplacement de Lakhdar Bentobal.
Sous les ordres de Zighoud Youcef, Ali Kafi participa aux offensives d’août 1955. Un an plus tard, il fit partie de la délégation de la zone II au congrès de la Soummam et devint, par la suite, le dirigeant de la wilaya II (de 1957 à 1959), après le départ de Lakhdar Bentobal en Tunisie.
En mai 1959, Ali Kafi fut appelé à Tunis et devint un des dix colonels qui vont réorganiser les instances dirigeantes de la Révolution (GPRA et CNRA). Lors de la crise 1962, Ali Kafi se retrouva du côté du GPRA.
Au lendemain de l’indépendance, Ali Kafi est nommé ambassadeur dans plusieurs pays (Syrie, Liban, Libye, Tunisie, Egypte, Irak et Italie) puis élu en 1990 secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM).
Le 11 janvier 1992, il est nommé membre du HCE, installé après la démission du président Chadli Bendjedid.
Il succéda le 2 juillet 1992, en tant que président du HCE, à Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992.
De 1994 à 1996, Ali Kafi reprit la direction de l’ONM avant de se consacrer à l’écriture de ses mémoires.