Selon un rapport du Conseil international des céréales, la facture d’importation des céréales de l’Algérie devrait enregistrer une légère baisse en 2012. Le rapport du CIC basé sur des données chiffrées sur l’évolution de la filière céréalière du pays indique que les quantités importées devraient atteindre 8,1 millions de tonnes contre 8,2 millions de ton-nes en 2011. Il ya lieu de souligner que depuis le mois de janvier dernier, les montants des importations de blé ont plus que doublé pour passer de 664 millions de dollars au premier semestre 2010 à 1,51 milliard de dollars à la même période de 2011.
Ainsi, les importations ont augmenté pour atteindre près de 4 millions de tonnes durant la période de référence contre 3 millions de tonnes en 2010, soit une augmentation de plus d’un million de tonnes. Aussi, les achats de l’Algérie de céréales ont continué sur une tendance en baisse en 2010 pour reprendre la hausse durant les six premiers mois de l’année en cours. Une situation qui s’explique notamment par la croissance des besoins de consommation mais également par la volonté de l’Etat de se prémunir des fluctuations des marchés extérieurs à travers la reconstitution de ses stocks de céréales. D’autre part, cette hausse des importations s’est traduite par la décision du gouvernement d’augmenter les quotas des transformateurs, lesquels sont passés de 50 à 70% de leurs capacités de production. Actuellement, ces derniers n’importent pas du fait que les coûts du blé sur le marché international sont largement supérieurs à ceux pratiqués par l’office au profit de ces transformateurs. Néanmoins, l’importation reste ouverte pour tous ceux qui, sur le plan réglementaire, possèdent un registre du commerce, avait affirmé M. Noureddine Kehal.
Le premier responsable de l’office avait déclaré récemment que l’augmentation de la facture des importations de céréales s’explique par deux raisons essentielles, à savoir la flambée des cours sur les marchés internationaux, qui ont doublé depuis 2009 pour atteindre 526 dollars la tonne de blé dur en 2011, ainsi que la décision, prise par l’Etat en 2011, d’augmenter le niveau des quotas destinés aux fournisseurs qui sont passés de 50 à 60% pour les transformateurs privés, ce qui a eu un impact sur le coût de la production et de la facture alimentaire du pays. Cette augmentation, selon M. Noureddine Kehal, demeure permanente pour les 60%, et peut augmenter jusqu’à 70% en cas de nécessité.
D. Akila