Les importations des céréales (blés, mais, orge et avoine) ont atteint 2,108 milliards de dollars (mds usd) durant les sept premiers mois de 2015, contre 2,073 mds usd à la même période de 2014, en hausse de 1,7%, a appris mardi l’APS auprès des Douanes algériennes.
Les quantités importées ont atteint 7,8 millions de tonnes de janvier à juillet dernier contre 6,85 millions de tonnes sur la même période de 2014, précise le Centre national de l’information et des statistiques des douanes (CNIS).
Pour les blés (dur et tendre), la facture s’est chiffrée à 1,5 milliard usd contre 1,45 milliard usd durant les sept premiers mois de 2014 (+3,44%).
Les quantités des blés importés ont également connu une tendance haussière passant de 4,42 millions de tonnes à 4,9 millions de tonnes (+10,85%).
Par catégorie de blés, la facture d’importation du blé tendre, dont l’Algérie importe la quasi-totalité de ses besoins, a atteint 962,53 millions usd (3,77 millions de tonnes) contre 983,2 millions usd (3,22 millions de tonnes), en baisse de 2,1% en valeur et en hausse de 16,85% en quantité.
Pour ce qui est du blé dur, la facture a augmenté de 15,07% passant à 538,98 millions de dollars (1,138 million de tonnes) contre 468,38 millions de dollars (1,196 million tonnes), selon le CNIS.
Concernant l’orge, le coût des importations a augmenté de 27,71% entre janvier et juillet 2015 passant à 101,62 millions de dollars (422.963 tonnes) contre 79,57 millions de dollars (301.145 tonnes).
Quant aux importations du maïs (semences et autres), elles se sont chiffrées en baisse de 7,11% en valeur à 503,43 millions usd (2,46 million de tonnes) contre 541,96 millions usd (2,13 millions de tonnes).
Les importations du maïs de semence ont marqué une baisse de 60% en valeur passant de 1 million usd à 408.752 dollars.
Les importations de l’avoine ont connu une hausse importante en valeur et en volume, passant à 1,47 million usd (5.465 tonnes) contre 15.609 usd (22 tonnes) durant les sept premiers mois de 2014.
Commentant l’ensemble de ces chiffres, le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), Mohamed Belabdi, explique à l’APS que l’importation du blé tendre, importée essentiellement de France et d’autres pays européens, « restera toujours croissante car elle répond à un besoin de première nécessité en Algérie qui est la production du pain ».
L’Algérie étant encore dans l’incapacité de produire cette catégorie de blé en quantité suffisante en raison des conditions climatiques, « elle n’a d’autre le choix que de continuer à l’importer ».
En dépit d’une lourde facture d’importation des produits alimentaires (5,75 mds usd durant les sept premiers mois 2015), qui continue à peser sur la balance des paiements du pays, l’Algérie « ne peut pas toucher aux importations de produits de large consommation dont le blé tendre », argue-t-il.
Concernant le blé dur, M. Belabdi explique que la demande sur cette céréale reste, tout de même, supérieure à l’offre locale.
« Avec, notamment, l’entrée en production de plusieurs usines de fabrication de pâtes alimentaires, la demande pour ce type de blé a fortement augmenté ces dernières années », observe-t-il.
C’est pour cette raison que l’Oaic se trouve dans « l’obligation de reconstituer les stocks stratégiques (en blé dur), en saisissant les occasions qui s’offrent sur le marché international durant cette période de l’année et en anticipant la période hivernale, caractérisée par une baisse de l’offre », expliqué le même responsable.
L’Algérie importe le blé dur notamment du Canada, du Mexique et des Etats-Unis.
Pour ce qui est de l’orge, la hausse des importations s’explique principalement par l’augmentation du nombre de cheptel alors que la production locale de cette catégorie de céréale s’est vue en baisse cette année, souligne M. Belabdi.
Quant aux importations de maïs, si la facture a baissé alors que les quantités importées ont augmenté, c’est en raison de la chute de ses cours à l’international.
En 2014, la facture des importations algériennes des céréales s’était établie à 3,54 milliards de dollars, en hausse de 12% par rapport à 2013.