Après une tendance à la baisse durant l’année 2010, le niveau des achats de céréales par l’Algérie ont repris leur cadence haussière durant les six premiers mois de l’année en cours.
La facture des importations qui devrait continuer sur le même rythme a déjà enregistré un peu plus de 2 milliards de dollars, soit 7 millions de tonnes de céréales importées jusqu’au mois de novembre contre 1,1 Md dollars dépensé dépensés pour l’achat de près de 5 millions de tonnes à la même période de l’année écoulée, selon les chiffres des services douaniers.
Les données en question confirment la tendance à la hausse des importations de blés, dur et tendre, par notre pays, pour l’année en cours pour dépasser les 7 millions de tonnes soit plus de 3 milliards de dollars. Aussi, la France demeure à la tête des pays fournisseurs de notre pays (blés dur et tendre) avec 2 milliards de dollars de ventes représentant un peu plus de 5 millions de tonnes.
Il est utile de rappeler à ce titre qu’un récent rapport du conseil international des céréales indiquait que les quantités de céréales importées par l’Algérie devraient atteindre 8,1 millions de tonnes en 2012 contre 8,2 millions de tonnes prévues en 2011. Il y a lieu de souligner, dans le même contexte, que, depuis janvier 2011, les montants des importations de blé ont plus que doublé pour passer de 664 millions de dollars au 1er semestre 2010 à 1,51 milliard de dollars à la même période de 2011.
Ainsi, les importations ont augmenté pour atteindre près de 4 millions de tonnes durant la période de référence contre 3 millions de tonnes en 2010, soit une augmentation de plus d’un million de tonnes.
Un état de fait justifié, notamment, par la croissance des besoins de consommation, ainsi que par la volonté de l’Etat de se prévenir les fluctuations des marchés extérieurs à travers la reconstitution de ses stocks de céréales.
Cette hausse des importations s’explique également par la décision du gouvernement d’augmenter les quotas des transformateurs qui sont passés de 50 à 70% de leurs capacités de production.
Le premier responsable de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) avait affirmé dernièrement que, l’augmentation de la facture des importations de céréales est imputable à deux principales raisons, à savoir la flambée des cours sur les marchés mondiaux qui ont doublé depuis 2009 pour atteindre 526 dollars la tonne de blé dur en 2011 et la décision de l’Etat prise en 2011, consistant à augmenter le niveau des quotas destinés aux fournisseurs qui sont passés de 50 à 60% pour les transformateurs privés, d’où l’impact sur le coût de la production et de la facture alimentaire du pays.
D. Akila