Cette nouvelle structure, qui se charge des examens du cancer du sein, a ouvert ses portes dans le but de désengorger le Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) du CHU Mustapha-Pacha et permettre aux médecins de mieux prendre en charge leurs malades.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a procédé hier à Alger à l’inauguration d’une unité de consultation de sénologie.
Lors d’un point de presse organisé en marge de l’inauguration de cette structure médicale, M. Ould Abbès a expliqué que «cette unité, qui se charge des examens du cancer du sein, a ouvert ses portes dans le but de désengorger le Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) du CHU Mustapha-Pacha et permettre aux médecins de mieux prendre en charge leurs malades.»
Spécialisée auparavant dans la médecine du travail, la structure a été rénovée pour accueillir de 120 à 130 femmes par jour, soit 30% du nombre des patients recensés au niveau du CPMC. Elle contient cinq box de consultations avec la mobilisation de dix médecins et maîtres assistants.
Selon le ministre, d’autres structures de ce genre verront le jour sur tout le territoire national afin de bien prendre en charge les personnes atteintes du cancer. «Des structures similaires au CAC (Centre anti-cancer) seront ouvertes à Nàama et à Bechar durant le mois de Ramadhan», a-t-il précisé.
Et d’ajouter que «le cancer du sein est la priorité du département de la Santé». Le ministre a déclaré que «le CPMC a enregistré cette année 24.732 consultations de sénologie». Dans le même contexte, il a annoncé le lancement «de six autres missions après l’Aïd pour opérer des femmes souffrant du cancer du sein». De son côté, le directeur du CPMC, M. Choukri Hamoum, a indiqué que «pas moins de 901 opérations du cancer du sein ont été effectuées en 2011».
Pour sa part, le docteur Ben Dib, chef de service au CPMC, a souligné que «600 femmes souffrant de la maladie du cancer du sein ont été recensées durant les six derniers mois, dont la plus de la moitié sont issus de l’est et du sud du pays».
Répondant à une question concernant la pénurie du médicament, M. Ould Abbès a encore une fois déclaré qu’il s’agissait d’un problème de disfonctionnement de la distribution, et non d’un manque de médicaments. Néanmoins, il a tenu à préciser que «trois médicaments anticancéreux sont en rupture de stock et un en quarantaine pour des effets néfastes».
Concernant la problématique lancée par la Fédération nationale des diabétiques concernant le manque de médicaments pour la prise en charge du pied diabétique, M. Ould Abbès a souligné que son département est actuellement à pied d’œuvre pour régler ce problème. «Nous sommes en collaboration avec les spécialistes cubains afin de bien prendre en charge le pied diabétique», a-t-il enfin souligné.
Wassila Benhamed