Dans une déclaration à la presse, la section syndicale (UGTA), qui prépare une action de protestation, demain, devant le siège de la wilaya, égrène un chapelet de problèmes auxquels les enseignants font face.
Le recrutement des professeurs adjoints a suscité la colère des syndicalistes du centre universitaire de Tamanrasset (CUT) qui accusent le directeur de cet établissement de “monopolisation” du processus de sélection des spécialités à pourvoir. Dans une déclaration à la presse, la section syndicale (UGTA) reproche au premier responsable du CUT le fait qu’“il n’a pas pris le soin de consulter le conseil scientifique pour déterminer les besoins en postes d’emploi émis réellement par les départements et les instituts du centre, suivant les priorités et les règles qui y sont traditionnellement appliquées”.
Dans la même déclaration, les syndicalistes, qui préparent une action de protestation, demain, devant le siège de la wilaya, égrènent un chapelet de problèmes auxquels ils font face en “l’absence de dialogue avec l’administration qui s’est arrogée le droit de remplacer des membres légitiment élus de la commission paritaire par d’autres membres servant l’injuste démarche de la direction qui semble livrer une véritable bataille contre les enseignants détracteurs”.
Ceux-ci ont, affirment-ils, vu leur note relative à l’indemnité d’amélioration de performances scientifique et pédagogique baissée. “L’administration nous a privés de notre droit au recours afin de nous faire taire et éviter par ricochet que nous dénoncions ses traditions bureaucratiques”, s’indignent-ils en citant l’exemple des salaires ponctionnés en violation de la réglementation en vigueur.
En grève de deux jours, les enseignants ont été sanctionnés par quatre jours de ponction et des avertissements écrits. “Ce qui est injuste à l’idée de savoir que certains professeurs se permettant de s’absenter à longueur d’année n’ont pas eu le même traitement et qu’aucune mesure disciplinaire n’a été appliquée à leur encontre. Le directeur du CUT, fidèle à la devise : celui qui n’est pas avec moi, est contre moi, n’a pas réagi à nos doléances et préfère vraisemblablement enfoncer le clou quitte à salir notre réputation et à sacrifier l’avenir des étudiants. Mais on ne se laissera pas faire”, tempêtent-ils.
Plus loin, les rédacteurs de la déclaration ont contesté la cooptation des membres des conseils scientifiques, qui s’est déroulée dans “des conditions douteuses”. Avant de conclure, ils se sont indignés contre le directeur de l’institut des lettres et langues qui a dédié un numéro de la revue Ishkalet exclusivement à des enseignants des universités d’autres wilayas. “Ce responsable n’en est pas à son premier abus. Mais à qui parler quand on ne vous entend pas”, renchérit-on. À son tour, le directeur du CUT, Dada Moussa Belkheir, a qualifié ces propos de “manipulations visant la stabilité de l’institution”. “J’applique la réglementation vigoureusement et en toute transparence. Ce qui a déplu à certains professeurs animés par des ambitions autres que l’enseignement. Il n’y a pas que du négatif dans ce centre. Beaucoup de choses ont été réalisées dans le but d’améliorer les conditions d’enseignement et de la recherche scientifique à Tamanrasset. Ces syndicalistes doivent le comprendre en revenant aux bilans des quatre dernières années”, ajoute Dada Moussa.
À propos des plaintes déposées par certains enseignants auprès du tribunal administratif de la wilaya, notre interlocuteur préfère ne pas verser dans la précipitation et laisser la justice suivre son cours.
R. K