A. Mallem
Selon M. Boulemchaour Abdelali, secrétaire général de la section syndicale indiquée, 32 travailleurs ont participé au sit-in sur les 86 que compte l’établissement. Alors que l’administration de la DASS signale que «le nombre des protestataires est de 18 seulement, et encore la plupart sont des étrangers au centre qui ont été ramenés par le syndicat pour faire du nombre». Le chef de la section syndicale du centre qui a organisé le sit-in a expliqué que leur structure a obtenu de la tutelle un nombre de 9 postes de promotions annuelles. «Mais à l’arrivée, nous avons été surpris que deux postes ont été soustraits par la direction. On ne sait pour quels motifs, a affirmé le secrétaire général de la section syndicale. La direction n’a pas pu nous donner des explications sur les deux postes manquants. C’est pourquoi nous avons décidé de tenir ce sit-in d’une heure pour réclamer les droits des travailleurs». Dans ce cadre, a poursuivi M. Boulemchaour, «l’attitude adoptée par le directeur du centre dans cette affaire, ajoutée à celle de Madame la DASS, n’est pas du tout de nature à apaiser le climat social tendu au sein du centre. Au contraire, leur comportement envers les travailleurs ne peut engendrer qu’une escalade dans la contestation».
Interrogée hier dans l’après-midi, Mme Gouah Samia, directrice de l’Action sociale et de la solidarité (DASS) de Constantine, a répondu qu’elle ne comprend pas cette action de protestation engagée par le SNAPAP. «Elle n’est pas raisonnable, dit-elle, parce que son objet est insignifiant. Car, a-t-elle considéré, peut-on raisonnablement provoquer des sit-in pour des motifs aussi légers et qui, par ailleurs, auraient pu être réglés par le dialogue et la concertation. D’autant plus que les deux postes de promotion en question n’ont pas été annulés mais simplement différés pour l’année 2019». «D’ailleurs, dira-t-elle, l’une des personnes concernées par ces deux promotions a déclaré qu’elle n’était pas contrariée par ce report et qu’elle peut attendre l’année prochaine pour avoir sa promotion». Ceci dit, la DASS a affirmé que ce centre psychopédagogique d’El-Khroub a eu cette année la part du lion en matière de promotions et que, malgré cela, «le SNAPAP, qui semble manquer de sens de la mesure, n’est pas satisfait du nombre de promotions obtenues cette année et se permet d’organiser à grand bruit des actions de protestation pour seulement deux postes manquants sur les 9 que le centre a obtenus».