Centre d’enfouissement technique de Doghra Les craintes des habitants et des agriculteurs

Centre d’enfouissement technique de Doghra Les craintes des habitants et des agriculteurs
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La commune de Zighoud-Youcef, région agricole par excellence, abritera donc un CET au lieudit Doghra, petit douar perché à la limite de la frontière avec la wilaya de Skikda. Il sera distant d’à peine 500 mètres des premières habitations.

Les habitants de la commune de Zighoud-Youcef (anciennement Condé-Smendou), à 40 km de Constantine, redoutent la mise en exploitation du centre d’enfouissement technique (CET) de Doghra, sur une superficie de 30 hectares et qui sera prêt dans quelques semaines pour accueillir les déchets de plusieurs communes de la wilaya.

Une hostilité qui s’est accentuée ces derniers jours après la sortie des élus de l’APC, le P/APC et ses adjoints, qui ont invité la population à débattre et à se prononcer sur les aspects positifs et négatifs du CET avant sa mise en service. La commune de Zighoud-Youcef, région agricole par excellence, abritera donc un CET au lieudit Doghra, petit douar perché à la limite de la frontière avec la wilaya de Skikda. Il sera distant d’à peine 500 mètres des premières habitations.

Un vaste centre qui semble d’ores et déjà déranger la quiétude de la population, en particulier les agriculteurs qui redoutent que leur région, qui jusqu’ici était épargnée par la pollution, ne ressemble à la commune de Benbadis qui abrite le plus important CET de la wilaya.

Ce dernier a été au centre d’un mouvement de protestation des citoyens et des agriculteurs qui réclamaient sa délocalisation en raison de la pollution. Les habitants de Zighoud-Youcef en veulent surtout à l’ancienne assemblée populaire qui avait, à l’époque (avant 2012) donné son aval pour construire le CET de Doghra, au moment même où toutes les autres communes de la wilaya avaient rejeté la demande.

Un constat partagépar le vice-président de l’APC, Larbi Foughali, qui a défendu la population tout récemment en affirmant que ce CET, qui est loin de répondre aux normes internationales en matière de sécurité et de santé, a été bâti sur une terre agricole et sur des nappes phréatiques qui approvisionnent les populations rurales en eau potable.

Les erreurs commises au CET Benbadis ne se reproduiront plus, assure-t-on du côté de la direction de l’environnement. En attendant la mise en service du CET de Doghra, les agriculteurs menacent, si nécessaire, d’empêcher tout camion de collecte des ordures de s’approcher de cette décharge.

La seule condition est que « notre région ne soit pas polluée comme Hama-Bouziane, Aïn Smara ou Benbadis. Nous avons suffisamment de problèmes, et nous espérons surtout que ce CET sera vraiment construit selon les normes », nous dira un exploitant d’une ferme agricole de la région.