Centre culturel français d’Alger (CCF) : Expo et concerts de musique

Centre culturel français d’Alger (CCF) : Expo et concerts de musique

Le Centre culturel français d’Alger organise aujourd’hui le vernissage d’une expo plastique baptisée caustiquement :  » La soupe des renards « . Signé Pascal Coltrat cette expo photo-graphiste, se poursuivra jusqu’au lundi 4 janvier au CCF.

La Soupe des renards (exposition Talmart 2008), constitue l’ensemble de la trilogie aveyronnaise de Pascal Colrat auquel on doit notamment les affiches du Tarmac de La Villette. Pascal Colrat nous propose le troisième volet de son triptyque (Du bois dont on se chauffe, Une affaire de famille) aveyronnais, une plongée dans un passé familial de mensonges, de viols et de meurtres : La Soupe des renards. Le photo-graphiste joue ici sur le tableau de l’intime le plus personnel, du personnel le plus sensible, ce qui contraste avec son goût des armes froides.

Le résultat démontre néanmoins la parfaite cohérence plastique de toute sa production. La Soupe des renards est, techniquement, exempte de truquage numérique. Chaque photo a demandé le déploiement d’une énergie particulière de fabrication.

Le photographe ne triche pas : il prévoit, il organise, avec ce que l’organisation la mieux préparée réserve aussi de surprises : tel lever de lune, tel coup de vent, tels degrés de lumière. Ce travail fait une différence immédiatement visible avec toute espèce de trafic des images issu, par exemple, de Photoshop.

La Soupe des renards pousse l’enquête familiale jusqu’à ses limites les moins fréquentables. Par ailleurs le CCF propose à partir de 19h, Stabat mater furiosa, un concert musical avec les textes de Jean-Pierre Siméon publié aux éditions Les solitaires intempestifs.

La soirée est conçue Anne Conti ; Mise en scène : Anne Conti et Patricia Pekmezian ; Direction d’acteur : Patricia Pekmezian.

Avec : Anne Conti ; Rémy Chatton : cordes ; Vincent Le Noan : percussions ; Univers sonore : Rémy Chatton ; Création musique : Rémy Chatton et Vincent Le Noan ; Création lumière : Stéphane Zuliani ; Création costumes : Catherine Lefebvre.

Il s’agit pour ce Stabat mater furiosa de réunir sur une scène des musiciens et une voix, des mots et de la musique, des espaces ouverts aux chants et aux silences, de construire une forme artistique forte où l’écho du texte puisse résonner longtemps au-delà du dernier mot au plus près de nos émotions.

Le rythme des percussions nous permet le voyage comme les sabots d’un cheval, il rattrape et croise des sons distordus, rock, comme une urgence, avec ses déchirements et ses explosions. La musique avec son énergie, sa puissance, ses fulgurances et ses retenues. Il y a la douceur et la sensualité du violon, le mystère de la contrebasse, les coups et les échos des percussions, les résonances du gong, les vibrations des peaux, le souffle des vents et le synthé en synthèse.

R.C.