Moins de deux années après sa mise en service, l’une des turbines d’une capacité de 400 mégawatts, l’équivalent de la centrale d’El-Hamma (Alger), est tombée en panne.
Inaugurée le 11 décembre 2013 par le Premier ministre, la centrale électrique à cycle combiné de Terga (wilaya de Aïn Témouchent) a été réalisée pour sécuriser l’approvisionnement énergétique de la région. D’une capacité de 1200 mégawatts (3×400 MW), ce mégaprojet dont l’exploitation a été confié à Shariket Kahraba Terga (SKT), une société par actions en joint-venture entre Sonelgaz (51%) et Sonatrach (49%), faisait partie du programme d’urgence tendant à accroître la capacité de production d’électricité du pays.
Or, moins de deux années après sa mise en service, l’une des turbines d’une capacité de 400 mégawatts, l’équivalent de la centrale d’El-Hamma (Alger), est tombée en panne. Une panne qui dure depuis 9 mois pour des raisons qui restent inconnues, engendrant ainsi d’énormes pertes financières aussi bien pour la société SKT que pour l’Algérie.
Une situation qui fait craindre à ceux qui sont au fait du problème à un possible recours aux délestages, si celle-ci perdure au-delà de la saison des grandes chaleurs, selon des sources de Liberté proches du dossier. Pourquoi donc les travaux de réparation n’ont pas été exécutés depuis toute cette période par la société sous-traitante qui en avait la charge, ou tout simplement par SKT, évitant ainsi toute cette perte de temps et d’argent, alors que les travaux pourraient être exécutés en 45 jours ?
Nos sources font état d’une consommation excessive d’eau déminée pour le refroidissement des turbines dont les retombées financières sont importantes.
Ce sont là quelques questions qu’on a voulu poser aux responsables de la centrale afin d’éclairer l’opinion publique sur ce projet qui concerne en premier lieu le citoyen en sa qualité de consommateur d’énergie électrique.
Nous avons délibérément évité d’avancer des chiffres qui nécessitent d’être vérifiés en l’absence d’informations officielles des responsables de la centrale que nous avons tenté vainement de joindre. Lundi, après avoir patienté près d’une heure (11h à midi) au poste de police de la centrale électrique, l’agent de sécurité, qui avait annoncé notre arrivée, nous informa de l’indisponibilité des responsables de nous recevoir sans nous donner de rendez-vous, synonyme d’une fin de non-recevoir.
Toutefois, nous apprendrons sur place que les travaux de réparation de la 3e turbine, confiés à la Sarl Irma Algérie, venaient d’être lancés. Pour combien de temps ?