Célébration du 35 ème anniversaire du printemps berbère, Des marches, des galas et des conférences-débats

Célébration du 35 ème anniversaire du printemps berbère, Des marches, des galas et des conférences-débats
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La population de la basse Kabylie a été au rendez-vous

Le printemps berbère qui coïncide avec le 20 avril de chaque année, et le printemps noir d’avril 2001 ont été largement célébrés aux quatre coins de la wilaya.

Marches, expositions, galas artistiques et conférences-débats ont été le lot de ces activités commémoratives. Aussi bien les centres culturels, les maisons de jeunes que les établissements scolaires, dans l’espoir de voir cette langue enfin officielle, ont été au rendez-vous. Ainsi la population de la basse Kabylie a été au rendez-vous, hier lundi, pour commémorer le double anniversaire du Printemps berbère d’avril 1980 et du printemps noir d’avril 2000.

Une occasion pour les Kabyles de la Soummam de réitérer leurs aspirations pour une Algérie unie par ses constantes identitaires. Mais aussi, pour la mémoire et contre l’oubli du sacrifice de centaines de jeunes, morts pour l’idéal démocratique. Un rassemblement et deux marches ont marqué cette double célébration. Des actions engagées par le RCD, le MAK et la nouvelle formation, le Forum socialiste (FS). Ce dernier a tenu son rassemblement dimanche dernier où son leader le député (ex-FFS) Khaled Tazaghart, a lancé un appel «urgent au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la constitutionnalisation de tamazight comme langue officielle et Yennayer comme fête nationale, car l’unité de la nation en dépend grandement».

Les militants du parti de Mohcine Belabbas qui ont battu le pavé en présence de leur premier ex-premier responsable, le Dr Saïd Sadi en l’occurrence, pour l’officialisation de tamazight, pour «une Algérie libre et démocratique. «J’ai choisi la wilaya de Béjaïa pour marcher car elle est le pilier de la revendication berbère.

Chaque Algérien qui se réclame de la mouvance démocratique et de la mouvance identitaire amazighe est interpellé par cette date symbole dans le combat démocratique de l’Algérie indépendante. Nous devons nous unir pour la cause amazighe et identitaire quelles que soient nos différentes appartenance politiques», a déclaré l’ex-président du RCD à la radio locale. Outre les revendications portant sur la cause identitaire, le RCD a profité de l’occasion pour une revendication, à dimension locale, portant sur le développement socio-économique où il est exigé un plan d’urgence pour la wilaya de Béjaïa afin de la sortir de sa léthargie. La seconde marche est celle à laquelle a appelé le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Ce mouvement, qui puise dans le réservoir estudiantin, a démarré son action du campus de Targa Ouzemmour vers le siège de la wilaya.

Les militants du MAK ont marché pour un seul mot d’ordre, à savoir «l’autonomie de la Kabylie». En outre, un groupe d’étudiants qui s’est démarqué des deux premières marches ont organisé un rassemblement à la place Saïd-Mekbel pour la Liberté de la presse où ils ont revendiqué l’officialisation de tamazight et l’institutionnalisation d’une académie pour la langue amzighe.

De son côté, la direction de la Maison de la culture Taos-Amrouche a concocté un programme qui s’est penché sur les arts traditionnels kabyles suivi en fin de journée par la projection du film Takbaylit Assa ou le parler kabyle aujourd’hui de Slimane Belharat. Abdenour Abdeslam et Said Khelil ont été les hôtes de la Soummam pour la circonstance. Ils ont animé des conférences-débats à Kherrata, à l’université de Béjaïa à Akbou, portant sur l’histoire du mouvement berbère et la revendication identitaire.