Célébration de la journée nationale de la presse : Des avancées démocratiques

Célébration de la journée nationale de la presse : Des avancées démocratiques

M. Messahel rencontre aujourd’hui des représentants de la presse nationale.

Rencontre-débat co-organisée par les quotidiens Echaâb et horizons au centre de presse d’echaâb :

L’impératif d’investir dans les ressources humaines

« Le système médiatique algérien durant la glorieuse guerre de Libération a été basé sur la propagande dirigée contre le colonialisme français et non pas contre la France en tant que peuple et civilisation. »

C’est ce qu’a affirmé, hier, Zoheir Ihaddaden, historien et professeur à l’Université d’Alger, dans une conférence-débat organisée au Centre de presse du quotidien Echaâb à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la Presse.

Intervenant autour du thème « la communication de l’Algérie pendant la glorieuse guerre de libération », le Pr Ihaddaden dira que ce système était caractérisé par la déontologie professionnelle puisqu’il ne « glorifie pas la violence et l’effusion du sang, mais il était porteur d’un message d’un peuple qui aspirait à la liberté et à restaurer sa souveraineté. »

« Les médias algériens faisaient à l’époque, dira-t-il, de la propagande, basée sur l’amplification des crimes commis par le colonisateur et dénoncés devant l’opinion nationale et internationale. »

« La propagande telle que définie par la Charte de Soummam en 1956, n’était pas basée sur le fait de mentir, mais plutôt d’amplifier les faits commis par l’armée colonialiste et les expliquer selon les principes et l’objectif souhaité », a-t-il ajouté.

Après avoir évoqué les caractéristiques du système médiatique qui a prévalu durant les années de la glorieuse Révolution, le conférencier n’a pas manqué de rappeler les noms des différents médias qui ont été créés durant cette période difficile de l’histoire de l’Algérie, dont les journaux El Moudjahid, de la Résistance algérienne et d’El Moukawama, de l’Agence de presse algérienne, de même que la radio « Voix de l’Algérie combattante », rendant hommage à cette occasion à tous ceux qui ont contribué à la création de ces institutions.

Le conférencier a souligné, dans le même contexte, les objectifs de la presse révolutionnaire, qui « avait pour but, dira-t-il, de « sensibiliser à la nécessité de recouvrer l’indépendance et la souveraineté de l’Algérie en tant que pays qui a une longue histoire. »

De son côté, l’ancien ministre de la Communication, Mohamed Abbou, a évoqué lors de son intervention, le rôle du service public et sa place dans les médias présents dans la société algérienne, soulignant à cet égard que « ce service public n’est pas exclusif à la presse publique, mais la presse privée est également censée assurer cette tâche qu’elle est capable d’accomplir en dépit de son caractère commercial.» Il a appelé dans le même sillage à la nécessité de revenir aux principes de la notion de la presse en tant que produit intellectuel qui contribue au développement des valeurs sociales à travers les différentes questions soumises au débat ce qui contribue également à la formation de l’opinion publique.

Abordant le sujet de la liberté de la presse, l’ancien ministre de la Communication a relevé que presse algérienne pendant la guerre de Libération nationale jouissait d’une « incroyable » indépendance. « Il faudrait que la presse bénéficie actuellement de la même confiance de la part de l’Etat et de la société pour mener le même combat en vue de construire un pays ouvert sur toute sa société », a-t-il souligné. Dans une conférence intitulée « Les perspectives de la presse écrite en Algérie », le diplomate et journaliste, Abdelaziz Sbaâ a précisé que « la presse algérienne est toujours en phase de transition », se référant à l’ouverture du champ médiatique en 1989 qui coïncidait avec l’ouverture multipartite.

Promouvoir la formation

Abdelaziz Sbaâ, a insisté par ailleurs sur « la réactivation des écoles qui enseignent les métiers de presse » et cela afin de développer les ressources humaines dans le domaine.

« Avec l’ouverture de l’audiovisuel, le besoin en ressources humaines va devenir plus important d’où la nécessité de former des réalisateurs, décorateurs, maquettistes, etc. », a-t-il ajouté. Il a estimé également que l’ouverture de l’audiovisuel devrait être accompagnée de la réalisation d’une importante production nationale en la matière. « Les textes réglementaires ne suffisent pas pour l’ouverture de l’audiovisuel car il est impératif de développer la production nationale, a-t-il dit, relevant l’inutilité d’acheter des programmes qui sont diffusés sur d’autres chaînes satellitaires. M. Sbaâ a tout simplement estimé « inconcevable » qu’une chaîne de télévision ne réserve pas une partie de ses programmes à la production nationale.

Salima Ettouahria

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BEJAIA

Un programme riche et varié

Dans le cadre de la célébration de la journée nationale de la Presse, coïncidant avec le 22 octobre de chaque année et qui sera célébrée pour la première fois dans le pays, un programme riche et varié a été élaboré par la wilaya de Bejaia au profit des journalistes et correspondants locaux. La radio locale, Radio Soummam, organisera en direct de l’hôtel des Hammadite une émission sur le rôle de la presse dans le développement local qui sera animée par des journalistes, dont le doyen de la presse de la wilaya de Bejaia. De son côté l’administration organisera des stands d’exposition sur les grands projets de développement. De même qu’une projection de reportage sur les grands projets dont a bénéficié la wilaya et réalisés durant les années 1999 à 2012. Ce film a été réalisé par la cellule de communication de la wilaya. A cette occasion le wali, Hammou Ahmed Touhami, offrira un déjeuner en l’honneur des journalistes de la wilaya. Le programme de la journée sera clôturé par une conférence sur l’évolution de la presse en Algérie et dans la wilaya en particulier. Cette date instaurée par le Président de la République en reconnaissance à la presse algérienne ne manquera pas de donner un souffle nouveau à la presse nationale qui est appelée à informer objectivement les citoyens et défendre les acquis de l’Algérie à travers une information objective et crédible.

M. Laouer

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DGSN

Les 38 ans de la revue Echorta célébrés

Dans le sillage de l’importance que voue la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au secteur de la communication, une cérémonie a été organisée, hier, au Centre de formation continue de sa Direction de l’administration générale à Hydra, pour célébrer la journée nationale de la Presse, instaurée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le 22 octobre de chaque année, ainsi que le 38e anniversaire de la création de la revue de la police. Cette cérémonie s’est déroulée sous le slogan « la revue Echorta, revue de tout le monde ».

Intervenant à cette occasion le directeur de la communication de la DGSN, M. Djillali Boudalia, a expliqué que la cellule de communication de la DGSN a été renforcée par des cadres compétents au fil de ces dernières années pour justement permettre à cette institution de consolider davantage sa relation non seulement avec le secteur des médias mais aussi de se rapprocher encore plus des citoyens.

« Nous sommes conscients du fait que la divulgation d’informations en temps réel, et la sensibilisation sur les risques des différents fléaux portant atteinte à la sécurité des citoyens ne peut se faire sans un partenariat solide avec les différents médias, tout supports confondus », affirme M. Boudalia. Un vibrant hommage à été rendu à cette occasion à tous les responsables qui étaient à la tête du service la communication de la DGSN de 1962 à ce jour. Dans une déclaration à El Moudjahid en marge de cette cérémonie, le directeur de la communication a mis l’accent sur l’attention accordée à la communication par la sûreté nationale et cite en exemple, l’impact de la revue de la police Echorta devenu une référence pour les étudiants universitaire et chercheurs.

« C’est une revue spécialisée par excellence dans la communication sécuritaire qui dans le passé n’avait pas de périodicité précise, mais depuis l’arrivé du DGSN elle a été redéployée et sa publication est désormais régulière puisqu’elle est éditée une fois par mois », dira-t-il en précisant au passage que cette revue qui en est à son 120e numéro est actuellement tirée à 4.500 exemplaires distribués en interne et externe.

D’autres projets sont en vue, dont la création du nouveau service audiovisuel de la DGSN et la radio de la sûreté nationale ainsi qu’une inscription active dans les réseaux sociaux. Autant d’ambitions témoignant de la volonté de concrétiser l’une des résolutions du général major Abdelghani Hamel qui a promis dès sa nomination à la tête de ce département, d’accorder une importance particulière à la communication sécuritaire.

Mohamed Mendaci

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Ce matin à Djenan El Mithaq

M. Messahel rencontre la presse nationale

Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, organisera, aujourd’hui à la résidence El-Mithaq (Alger), une rencontre avec des représentants de la presse nationale, a indiqué, hier, un communiqué de son département ministériel.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration, pour la première fois cette année, de la journée nationale de la Presse, décrétée par le Président de la République, le 3 mai 2013.

La journée nationale de la Presse est célébrée dans l’ensemble des wilayas du pays, avec un programme qui met en exergue l’évolution du secteur de l’information et de la communication, ajoute la même source.

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information de proximité

l’autre manière de consacrer la liberté d’expression

Entre la liberté d’informer et le droit d’être informé, de nombreux titres de la presse régionale, de statut public ou privé, arabophones ou francophones, paraissant dans l’Est du pays, traitent l’information de proximité pour être «près de leur lectorat» et pour «consacrer la liberté d’expression», estiment leurs responsables. Ces quotidiens qui informent, analysent, critiquent et misent sur l’information dite de proximité, permettent aux citoyens d’être «au fait, autant que faire ce peut, des moindres pulsations de leurs villes, de leurs quartiers, de leur environnement en général et de tout ce qui a trait à leur vie quotidienne», estiment ces responsables, contactés par l’APS, à la veille de la célébration de la journée nationale de la Presse.

M. Larbi Ouennoughi, responsable du quotidien national An Nasr, édité en langue arabe, considère même que «l’avenir de la presse, qu’elle soit publique ou privée, est dans l’information de proximité».

Le responsable de l’un des plus anciens quotidiens publics d’informations générales du pays soutient que «l’évolution technologique, la multiplication des réseaux d’information, notamment via les réseaux sociaux, ont favorisé l’émergence de l’information de proximité», devenue, selon M. Ouennoughi, «un véritable levier de performance» pour les quotidiens qui veulent «percer dans le champ médiatique».

Le même responsable précise qu’à An Nasr «une armada» de journalistes et de correspondants à travers les wilayas est mobilisée pour rapporter et analyser l’information de proximité. L’Algérie profonde, affirme encore M. Ouennoughi est «sondée» dans plusieurs pages du quotidien.

Un avis partagé par le directeur de la publication du quotidien régional d’informations El Acil, M. Nacer Khanfar, qui estime que la liberté d’expression constitue «l’un des fondements de la dignité humaine». Il affirme également que c’est l’information de proximité qui a permis à son journal de «se frayer un chemin dans le paysage médiatique constantinois».

El Acil, quotidien de statut privé, édité en langue française, et qui bouclera en décembre prochain ses 20 ans d’existence, a su capter, selon son directeur, l’attention du lectorat à travers la publication de l’information de proximité qui laisse «s’exprimer les différentes régions de l’Est du pays». De son côté, le directeur général et directeur de la publication de deux quotidiens locaux privés, L’Index, édité en langue française, et El Mouachir, son pendant en langue arabe, M. Zoubir Mezazigh, affirme que ces deux titres de presse se sont fait connaître à travers la mise en exergue, dans leur contenu de l’information de proximité. .

L’apport de la formation

Se rejoignant dans l’idée que des médias «libres, pluralistes et indépendants sont indispensables pour l’exercice de la liberté d’expression», les trois responsables tiennent à souligner «l’apport de la formation dans l’évolution de la presse». M. Khanfar, tout comme M. Mezazigh, affirme que les rédactions francophones font face au problème de la rareté des journalistes qui s’expriment «convenablement dans la langue de Molière». M. Ouennoughi, présentant le niveau de formation journalistique «amoindri» comme «un souci partagé par les différents titres de presse à l’échelle mondiale», soutient que «la formation en continu du staff journalistique demeure le meilleur allié des quotidiens en quête de professionnalisme et d’objectivité». S’exprimant sur la liberté d’expression en Algérie, ces responsables s’accordent à dire que des «pas importants ont été franchis en la matière» comparativement à d’autres pays arabes. Toutefois, MM. Ouennoughi, Khanfar et Mezazigh, mettent en exergue «les sacrifices et l’obstination des journalistes pour l’acquisition de cette marge de liberté d’expression», soutiennent-ils que la liberté d’expression est «un exercice au quotidien» qu’il faut préserver et faire progresser à travers «la crédibilité, l’objectivité et le professionnalisme.