Célébration de la journée mondiale des handicapés Des fauteuils roulants, des discours et des promesses sans lendemain

Célébration de la journée mondiale des handicapés Des fauteuils roulants, des discours et des promesses sans lendemain

l’instar des autres villes du pays, Oran a célébré hier, la journée internationale des handicapés et nombreuses, sont les revendications des handicapés qui peinent à être concrétisées. Elles ne trouvent toujours pas une oreille attentive. Hormis le don des chaises roulantes, aucun des droits revendiqués, depuis toujours par les handicapés n’ont eu d’échos favorables.

Selon les chiffres de la direction de l’action sociale, à ce jour, prés de 26.815 handicapés, toutes natures d’handicaps confondues, sont recensées au niveau d’Oran. Le nombre des déficients mentaux est de 9.518 personnes.

La DAS a aussi recensé 11.287 handicapés moteurs, 4.615 handicapés visuels (cécités), 1.282 sourds et muets et 113 polyhandicapés, entre autres. Ces oubliés de la société, à travers des rencontres initiées ici et là, ne cessent de revendiquer leurs droits.

Il y a aussi le manque de structures spécialisées pour enfants déficients mentaux à Oran. Il n’existe en effet que deux centres Médico-pédagogiques pour enfants inadaptés mentaux. Celui de l’USTO et celui de Misserghine. Alors que pour cette catégorie d’enfants handicapés, dans cette wilaya de plus de 1,6 millions d’habitants, les besoins sont estimés au moins à six centres spécialisés.

En effet, comme chaque année un riche programme d’activités a été élaboré par la direction de l’action sociale et les structures chargées de cette catégorie aux besoins spécifiques. «On n’a pas besoin seulement d’une seule journée pour parler de nous. Un handicapé est une personne à part entière et un citoyen aux besoins spécifiques auxquels l’Etat et la société entière doivent assistance», d’après un malvoyant.

Cette frange de la société rencontre d’innombrables problèmes et se sent marginalisée. Les personnes handicapées demandent d’avoir les mêmes droits que les autres.

L’accès à l’éducation, au travail, au logement, aux services, avec ceci de particulier qu’une adaptation spéciale soit apportée aux offres pour éviter la discrimination. Abordant les différentes difficultés que rencontre cette catégorie, Amine (19 ans) handicapé moteur, évoque le problème de la liberté de circulation.

«Nous demandons simplement d’aménagements urbains d’accessibilité. En dehors de quelques nouveaux sièges d’institutions, un handicapé à la motricité limitée éprouve toutes les peines du monde à accéder à une administration». Les allocations (4.000 dinars pour les invalides à 100% et 3000 dinars pour les moins atteintes) sont aussi jugées insuffisantes.

Mehdi A