A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, les correspondants et journalistes de la presse écrite affiliés au syndicat national des journalistes (SNJ) ont organisé une marche aujourd’hui dans la ville de Bouira.
La corporation journalistique de la wilaya de Bouria a reçu un soutien indéfectible de la part de leurs confrères venus des wilayas d’Alger et de Tizi-Ouzou. Par contre d’autres confrères qui n’ont pas eu l’occasion de rejoindre la marche ont envoyé des déclarations de soutien qui ont été lues sur place. A l’exemple de l’association des journalistes femmes de la wilaya de Constantine, et de l’association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi-Ouzou.
La procession s’est ébranlée à partir de l’ancienne gare routière, et a pris l’itinéraire vers le siège de la cour de Bouira. A ce niveau, une halte a été effectuée par les correspondants locaux de presse. Yazid Yahiaoui, chef de bureau du quotidien Le Soir d’Algérie a pris la parole pour déclarer que « Nous sommes là aujourd’hui pour rappeler au monde que nous sommes le maillon fondamental d’une existence d’une presse crédible, soucieuse de se mettre au service de la société et d’œuvrer pour son bien ».
Après cette intervention, une minute de silence a été observée en hommage aux martyrs de la profession qui ont fait honneur à ce métier noble. Il s’agit de Tahar Djaout, Rachida Hammadi, Naima Hamouda, SmailYefsah, Alloua Ait Mebarek, Benaouda, Rabah Zenati, Youcef Sebti, HasseneBenaouda, AbdelamadjidBenmenni, Abderrahmane Chergou, SaidMekbel, BekhtiBenaouda …etc.
Les journalistes ont repris par la suite la marche pour atteindre l’esplanade du siège de la wilaya où ils ont fait une autre halte afin de lire 3 déclarations écrites en 3 langues à savoir l’arabe le tamazight et le français. Il est question dans les déclarations lues à l’assistance de revendications socioprofessionnelles et du statut du correspondant local de presse qui sont de l’avis de la majorité très loin de ce qu’aspire ce dernier.
« Etant par définition, et en raison des conditions géographiques d’exercice de notre métier, les relais d’une presse de proximité, nous constituons au même titre que nos confrères des rédactions centrales. Malheureusement, force est de constater aujourd’hui que les conditions d’exercice professionnel dans les avantages et les droits sont quasiment inexistants », a remarqué avec un grand dépit un correspondant d’un journal national rencontré sur le lieu de la protestation. « Nous sommes aussi là pour exiger des instruments juridiques pour l’application d’une équité salariale par la mise en place de mécanismes institutionnels à même d’instaurer justice et équité entre tous les journalistes », a prôné un autre correspondant dans un quotidien national qui cumule plus de 16 ans de loyaux services, et qui paraît désabusé par sa situation socioprofessionnelle qui ne s’est guère améliorée après toutes ces années passées.
La présence à la marche de l’avocat Salah Dabouz président élu de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (section Alger), et d’Abane Meziane reporter journaliste du quotidien El Watan, a été également remarquée. Ces derniers ont tenu à faire le déplacement d’Alger pour se solidariser avec les correspondants locaux de presse de la wilaya de Bouira, selon leurs déclarations.
Farid Haddouche