Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a affirmé que «l’Algérie étant un pays unique, son développement l’est également».
C’est Tamanrasset qui a été choisie cette année pour abriter les festivités officielles de la journée internationale du Travail. Dans un discours salué par l’assistance nombreuse, Sidi Saïd, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, a, de prime abord, rassuré que «l’Algérie se porte comme il se doit, grâce à ses hommes, sa culture et ses principes».
Dénonçant les «vaines» tentatives d’ingérence de certains pays, M. Sidi Saïd a indiqué que la meilleure des réponses à leur apporter, et qui ne se fera pas attendre, consiste à se rendre massivement aux urnes. Pour lui, «l’Algérie n’a pas de leçon à recevoir de quiconque. Il y a un seul peuple qui trouvera, aux problèmes nationaux, quand ils existent, des solutions nationales». De plus, il a tenu à souligner qu’«à chaque fois qu’un pays veut se mêler de nos affaires, il ne fait que renforcer notre unité et homogénéité». En réponse à ceux qui souhaitent «perturber l’Algérie», l’UGTA appelle à leur répliquer par un «vote massif». Et à l’orateur de leur fixer rendez-vous le 10 mai prochain pour «leur donner une leçon politique et démocratique». Dans cette optique, un appel solennel est lancé aux citoyens de la capitale du Grand-Sud et à l’ensemble des Algériens. Souhaitant une participation à hauteur des 80%, le patron de la centrale syndicale dit : «Ne ratez pas l’occasion.» Dans ce même ordre d’idées, il souligne que «peu importe le vainqueur, il est avant tout algérien». Pour lui, l’appel réitéré du Chef de l’Etat aux citoyens pour se rendre en masse le jour du scrutin «montre que cette consultation diffère des précédentes». Le nombre important des partis en lice dans le cadre des législatives du 10 mai «dénote la volonté politique de l’Algérie» d’aller vers le changement, a-t-il encore estimé.
Abordant la scène régionale, M. Sidi Saïd trouve «absurdes» les tentatives de ceux qui veulent «nous coller le printemps arabe». Et de préciser que «la démocratie se construit entre Algériens».
De son côté, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, fait savoir que sa présence à Tamanrasset a un but spécifique : honorer les travailleurs ayant participé à la concrétisation du «projet du siècle» consistant en le transfert d’eau d’Aïn-Salah à Tamanrasset.
Il assure que d’autres projets seront réalisés à l’avenir.
En outre, il s’interroge, comme Sidi Saïd, sur le printemps arabe dont nombre de pays ont prédit qu’il touchera l’Algérie. Or, a rappelé le ministre, «l’Algérie étant un pays unique, son développement l’est également». A peine a-t-il achevé cette phrase, que l’assistance a bondi, comme un seul homme, brandissant des pancartes du Président Bouteflika. La tension qu’ont connue certains pays voisins «ne fait pas peur à l’Algérie». Aussi, comme le patron de la centrale syndicale, M. Sellal a rendu un vibrant hommage au Chef de l’Etat et à ses efforts consentis depuis son arrivée à la tête de la présidence. Le ministre a clôturé son intervention en appelant les citoyens à voter massivement. «Le vote est un droit et un devoir», rappelle le ministre des Ressources en eau.
F. I.
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M. Sellal procède au lancement des travaux d’un réseau d’AEP
Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a donné, hier à Tamanrasset, le coup d’envoi des travaux de réalisation d’un réseau d’alimentation en eau potable (AEP) de la ville, inscrit dans le cadre du mégaprojet de transfert de l’eau d’In-Salah (750 km de Tamanrasset).
Accompagné du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, des autorités locales et des notables de la région, M. Sellal a présidé le lancement des travaux de ce projet au niveau de l’entrée de la cité El-Wiam. D’un linéaire totalisant 400 km, ce réseau, dont la durée des travaux de réalisation a été fixée à 18 mois pour une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards DA, devra profiter à une population de près de 37.000 habitants des cités El-Wiam, Tahaggaret-Est et Ouest, et Malta.
Le ministre a, à cette occasion, exhorté les responsables du projet à respecter les techniques et délais impartis à sa réalisation. Cette opération devra être consolidée, selon sa fiche technique, par la réalisation de trois châteaux d’eau d’une capacité de stockage de 50.000 m3 pour le premier, implanté au quartier Adriane, de 4.000 m3 pour le second, devant desservir la région de Teltenchouikh, et de 1.000 m3 pour le troisième situé au quartier de Gataâ El-Oued. Les responsables de la direction des ressources en eau de la wilaya de Tamanrasset ont fait part au ministre de la réalisation, pour un financement de 100 millions DA, d’une série d’opérations de développement du secteur.
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Pour une économie diversifiée créatrice de richesse
La promotion des travailleurs par l’amélioration de leurs revenus, des conditions de travail, la formation, et le recyclage et d’autres mesures assurant de meilleures conditions de vie (logement, soins… ) constituent une préoccupation majeure dans la démarche des pouvoirs publics. Dans ce domaine, le Président de la République, dans son message à l’occasion de la fête internationale du Travail, a mis en évidence les réalisations remarquables de l’Algérie ces dernières années, dont celle concernant la préservation du système de retraite menacé dans sa pérennité. «Les travailleurs ont bénéficié de ces politiques économiques et sociales à travers les efforts visant l’amélioration des conditions de vie de tous les citoyens et à travers l’augmentation des salaires et des revenus, à commencer par celle du salaire national minimum garanti durant toute la décennie», peut-on lire dans le message du Chef de l’Etat.
Ces acquis sont la juste récompense des efforts fournis au plan de la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs devant satisfaire prioritairement les besoins du marché interne en plus de l’objectif de conquête des marchés extérieurs en tirant profit des avantages comparatifs dont nous disposons. Ces acquis ne doivent pas cependant nous faire perdre de vue les menaces qui pèsent sur notre économie dans le contexte de la mondialisation, surtout considérant les risques d’un retournement du marché pétrolier international, comme cela s’est produit en 1986, avec les conséquences dramatiques que le pays a vécues (fermeture d’entreprises, chômage, hausse des prix). L’expérience de l’ajustement structurel a été douloureuse ; l’Algérie en a tiré les leçons s’engageant résolument dans la voie de la rigueur et des réformes pour consolider sa souveraineté.
Le Chef de l’Etat a mis l’accent sur les défis qui doivent être relevés par l’ensemble des acteurs pour éviter que les acquis ne soient remis en cause. Le dialogue entre les partenaires sociaux (gouvernement, syndicat, patronat), qui a permis la conclusion du pacte national économique et social, salué par les institutions internationales et objet actuellement de réactualisation, constitue sans doute un élément important de réussite de la démarche, comme a tenu à le souligner le Président de la République. Il s’agit en effet non seulement d’assurer un climat social de stabilité, mais aussi, pour les acteurs, de s’engager à mobiliser les moyens disponibles pour apporter la contribution qu’on est en droit d’attendre. Construire une économie diversifiée créatrice de richesse et d’emploi, pour ne plus dépendre du pétrole, commande de redoubler les efforts pour éliminer les faiblesses existantes, fait remarquer le Chef de l’Etat. L’Etat a pris d’importantes mesures pour permettre l’émergence d’un environnement propice aux entreprises (modernisation des banques, réforme des administrations… ), programme de mise à niveau au profit des entreprises publiques et privées. Les opérateurs se doivent de se montrer à la hauteur, et le Chef de l’Etat, dans ce contexte, a lancé un appel exhortant l’ensemble des opérateurs à contribuer à la réussite de la bataille de la compétitivité, ce qui implique la mise en œuvre de stratégies à même de permettre à nos entreprises de défendre leurs parts de marché au niveau interne et de conquérir les marchés extérieurs.
M. Brahim