Profondément préoccupés par l’aggravation de la désertification à l’échelle planétaire, et en particulier en Afrique, et en vue de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, notamment ceux liés à l’éradication de la pauvreté et à la viabilité environnementale, le ministère de l’Aménagement du territoire, la fondation Déserts du monde et la wilaya d’Adrar, en partenariat avec le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies ont organisé hier à Ti- nerkouk, à Adrar, une table ronde dans le cadre de la célébration de la Décennie des déserts (2010-2020), en présence de personnalités prestigieuses tant nationales qu’internationales.
S’exprimant en marge de cette rencontre, le ministre de l’Environnement a souligné qu’ «il est temps de prendre en considération le phénomène de la désertification». Il a indiqué que «plusieurs projets seront réalisés en col- laboration avec les autorités locales pour contribuer dans le développement des régions sahariennes », car, selon lui «les déserts sont un patrimoine national qu’on doit protéger». Il dira que «la désertification touche des millions de personnes de par le monde. C’est pourquoi on est appelé à ouvrir pour améliorer les conditions des riverains, et cela à travers l’encouragement des investissements dans les régions concernées». Le ministre a souligné dans ce contexte que «le gouvernement va mettre en place des moyens modernes tels que l’internet afin de réduire le danger dans les régions ». De son côté, Luc Gnacadja, le secrétaire exécutif des Nations unies sur la désertification, a indiqué que « les gouvernements, tant au niveau national qu’international doivent s’accorder pour travailler ensemble afin de prendre en charge la question de la sécurité alimentaire et la pauvreté». Avant d’ajouter que «le problème de la désertification ne concerne pas seulement les pays du Sud, parce que celui- ci est un phénomène qui pourrait toucher même les pays du Nord » Le secrétaire exécutif de l’ONU a précisé que «la Décennie des déserts représente une occasion pour les gouvernements afin de sensibiliser les populations et de coopérer davantage afin d’investir dans les régions arides». Selon lui, «les programmes d’investissement doivent s’intégrer pour lutter contre la pauvreté, et les populations doivent être au cœur de ces investissements et cela à travers le transfert du savoir-faire». Dans le même ordre d’idées, il a souligné que «tous les pays concernés doivent s’intéresser davantage au secteur de l’agriculture, parce que, selon lui, celui-ci représente l’un des créneaux importants pour assurer une indépendance alimentaire». Il devait ajouter que «selon la FAO, d’ici à 2025, deux tiers des terres agricoles en Afrique seront touchés par la désertification». C’est pourquo il est important, a-t-il encore ajouté, de «prendre en considération ce phénomène qui représente un risque majeur pour la région »
L’ensemble autrichien Fioreto subjugue le public
Par ailleurs, et en partenarial avec l’ambassade d’Autriche à Alger, un concert de musique classique avec l’ensemble Fioreto, à travers la prestation musicale qu’il a fournie, dans la soirée de jeudi, exécuté des morceaux porteurs de messages forts appelant à la lutte contre la désertification et à la préservation de ce patrimoine, à savoir le désert. Les cinq membres de l’ensemble autrichien ont interprété des mélodies extraordinaires en plein cœur du désert qui ont subjugué le public présent. Avec des instruments simples (violons, flûte et clavecin), les cinq musiciens ont réussi à « marier » la musique avec la nature. L’ambiance a été tellement conviviale que l’assistance n’a pas voulu quitter les lieux malgré le froid glacial qui y sévissait.
M. A. Z
Rahmani : “Le choix de Timimoun comme capitale des Déserts du monde est motivé par sa biodiversité exceptionnelle”
Le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, M. Cherif Rahmani, a indiqué jeudi soir dans la wilaya d’Adrar que le choix de Timimoun comme capitale des Déserts du monde est motivé par sa biodiversité exceptionnelle. S’exprimant en marge du festival international des Déserts du monde, qu’organise la fondation Déserts du monde en partenariat avec le secrétariat de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), et la wilaya d’Adrar, M. Rahmani a indiqué que «le choix de la région de Timimoun comme capitale des Déserts du monde était motivé par sa biodiversité exceptionnelle, et par le fait aussi qu’elle connaît des difficultés liées à la désertification». «Raison pour laquelle elle a été choisie pour marquer le lancement de la Décennie 2010-2020, Décennie pour les déserts et la lutte contre la désertification, proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies», a-t-il ajouté.