La hache de guerre entre les présidents de fédérations Egyptienne et Algérienne de football est définitivement enterrée.
C’est le constat qu’on peut faire après la réconciliation hier à Doha, en marge du match amical qu’abritera demain la capitale qatarie entre le Qatar et l’Egypte, des présidents de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et la Fédération égyptienne, Samir Zaher. Grâce à l’intervention du président de la fédération du Qatar de la discipline, Cheikh Hamd Ben-Khalifa, et le vice-président de la Confédération de l’Asie, les deux hommes ont mis fin
à la crise footballistique égyto-algérienne. Ils se sont d’ailleurs serrés les mains. Ce qui constitue une première depuis le grave incident enregistré au Caire le 12 novembre 2009 où le bus de l’équipe nationale a été attaqué par des supporters égyptiens. Quelques jours plus tard au Soudan qui a abrité le match barrage entre l’Algérie et l’Egypte, Raouraoua a refusé de serrer la main à Zaher en guise de contestation contre les dépassements égyptiens au Caire.
Ainsi donc, Samir Zaher et Mohamed Raouraoua ont animé hier à Doha une conférence de presse conjointe durant laquelle ils ont exprimé leur satisfaction de l’issue heureuse de cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Le président de la Fédération égyptienne a d’abord reconnu «le mauvais comportement des supporters égyptiens au Caire» avant d’estimer que «l’Algérie et l’Egypte resteront des pays frères».
Le même son de cloche chez le président de la FAF Mohamed Raouraoua qui rappelle que «les deux pays demeureront des frères et ce n’est pas un match de football qui remettrait en cause ses liens de fraternités historiques». Dans son intervention, Raouraoua n’a pas omis de contester une nouvelle fois les insultes portées contre les martyrs algériens, emblème de la glorieuse guerre de libération nationale. Des artistes, des journalistes et des intellectuels égyptiens avaient, rappelle-t-on, porté des insultes graves contres nos martyrs après l’élimination de l’Egypte. Il convient de rappeler que le bus des Verts avait été attaqué par des supporters égyptiens 48 heures avant le match du Caire entre l’Algérie et l’Egypte qui avait eu lieu le 14 novembre. Une agression qui avait provoqué des blessures de certains joueurs algériens dont notamment Halliche, Lemmouchia et Saïfi.
L’Egypte l’avait emporté sur son terrain 2 à 0 ce qui a contraint la FIFA d’organiser à Oum Dorman (Soudan) un match d’appui pour départager les deux pays (18 novembre). Les Verts avaient gagné par 1 à 0 sur un but historique d’Antar Yahia. Les Verts avaient alors arraché leur qualification après 24 ans d’absence.