Au moment où les médecins et les responsables de nos hôpitaux justifient la qualité de la prise en charge des malades par le manque de moyens, une simple tournée dans le service des UMC du CHU d’Oran, prouve le contraire.
En effet, de grandes quantités de médicaments et consommables en chirurgie, sont détournées par le personnel. Pis encore, du matériel et équipement sont utilisés à des fins qui n’ont rien à voir avec la médecine. Cette photo prise devant l’entrée du service des UMC, montre la gravité de la chose. La femme de ménage, «probablement» par manque de chariots, a préféré utiliser le fauteuil roulant des malades, pour transporter les déchets et la saleté.
Le paradoxe est qu’au même moment, il y avait plein de malades qui ne pouvaient pas faire un pas mais qu’ils n’ont pu avoir une chaise roulante, ils déplaçaient à l’aide de leurs proches. Cette situation reflète tout un désastre dont le malade est la seule victime. En effet, le pauvre malade se plaint de plusieurs problèmes à partir du manque du fil à suture, arrivant au manque d’adrénaline dans les blocs opératoires.
Le malade est obligé de ramener avec lui les produits nécessaires, ou mieux encore, avoir une bonne intervention pour se faire soigner correctement. Dans le cas contraire, il doit patienter des heures, voire des jours, pour être pris en charge. A cela s’ajoute le problème de l’hygiène considéré le point noir majeur au niveau du service, et vous pouvez imaginez que le fauteuil roulant utilisé comme bac à ordures, sera après quelques instants utilisé pour transporter un malade «qui connaît du monde sur place» sans être désinfecté.
Des malades rencontrés sur les lieux, ont déclaré «je n’arrive même pas à mettre les pieds sur terre, je suis obligé de me déplacer et attendre debout à l’aide de mon fils, alors que je vois la femme de ménage en train d’utiliser la chaise roulante pour transporter les ordures, c’est injuste», dira un patient. «Ils ont fait une grève de plusieurs semaines pour revendiquer leurs droits, le ministère à répondu favorablement à tous leurs doléances, ils ont été augmentés et indemnisés.
Les patients attendent d’eux qu’ils améliorent la qualité de leurs services, car on ne voit pas que le règlement de leur statut socioprofessionnel a reflété leur service», ajoutera un autre. Il est important de signaler que la situation en question ne concerne pas seulement le service des UMC mais l’ensemble des services et pavillons du CHU d’Oran qui est devenu très réputé par la mauvaise qualité de la prise en charge des malades et du nombre qui ne cesse d’augmenter des erreurs médicales.
N.I. Salim