Le milieu de terrain de l’USMA, Khaled Lemouchia, devait jouer d’entrée dimanche passé contre la RCA, mais Vahid, et pour des raisons qu’il a expliquées lors de sa conférence de presse d’après-match, a préféré titulariser Guedioura comme milieu récupérateur.
– Une victoire, du jeu, des buts… vous ne pouviez pas espérer mieux…
– Oui, Dieu merci, on a terminé ces éliminatoires sur une bonne note. Ce match était loin d’être une partie de plaisir. On a travaillé très dur pendant une semaine, et on a fini par l’emporter. Je suis content, on est tous heureux d’avoir gagné ce match.
– Tout le monde s’accorde à dire que cette victoire est celle de Coach Vahid. Etes-vous d’accord ?
– C’est tout à fait normal. Les joueurs sont restés les mêmes, c’est le coach qui a changé. Il faut dire la vérité, Coach Vahid a ramené un plus à l’équipe dans tous les domaines. De nouvelles habitudes, une nouvelle mentalité, une discipline de fer et surtout du professionnalisme dans le fonctionnement de l’équipe nationale. Il était normal, voire logique, que cela soit accompagné par du nouveau sur le plan jeu et performance. On a joué différemment dimanche. La tactique était claire et les consignes aussi. Tout le monde savait ce qu’il avait à faire. On a retrouvé notre solidarité, notre envie de jouer et notre jeu. Je sens qu’on peut faire quelque chose avec ce nouveau coach.
– En plus de tout ce que vous venez de dire, on a vu du beau jeu et des actions de buts. Qu’est-ce qui a changé en si peu de temps ?
– Je pense que la plupart des joueurs ont répondu à cette question. On a travaillé très dur pendant la semaine qui a précédé le match. Coach Vahid n’a rien lassé au hasard. On a étudié notre adversaire comme il se doit, un grand travail a été fait sur le plan psychologique, et la nouveauté, c’est qu’on savait très bien comment venir à bout de la Centrafrique. Tactiquement, on était largement supérieurs. Ce nouveau système de jeu, basé sur un seul récupérateur, deux relayeurs qui n’hésitent pas à monter et trois attaquants nous va très bien. On sent qu’on est capables de battre n’importe quelle équipe.
– Comment avez-vous trouvé la prestation de Hocine Metref, un joueur qui, comme vous, évolue en Algérie ?
– Très franchement, Hocine a fait un très bon match. Tactiquement, il était bien en place. Physiquement aussi, il a tenu 90 minutes. Il n’y a rien à dire. Personnellement, je ne suis pas surpris, parce que je sais de quoi il est capable. Je suis content pour lui.
– Que pensez-vous de Ghezzal et de la réaction «étonnante» du public ?
– Pourquoi étonnante ? Le public algérois est connaisseur. Il a vu que Kader se donnait à fond sur le terrain, alors il l’a encouragé, c’est tout à fait normal. Le contraire aurait été étonnant. Pour ce qui est de la prestation de Ghezzal, je trouve qu’il a fait un match correct. Vous savez, ce joueur est capable de mourir sur le terrain juste pour vous faire une bonne passe. On ne trouve pas ça chez tous les attaquants. Même s’il n’a pas marqué, il a contribué beaucoup à cette victoire.
– On vous a vu, avec Belhadj, Djebbour et Ghilas, l’encourager à partir du banc de touche, ce fut une belle image…
– On voulait tous que Ghezzal marque. D’ailleurs, il ne manquait que ça. Tout était parfait, le public, le résultat, l’ambiance…
– Vous ne pensez pas que l’Algérie mérite une pelouse meilleure que celle-là ?
– C’est évident. Mais ce n’est pas le plus important. L’essentiel est que l’équipe va bien. Cela dit, on espère la retrouver en novembre prochain en meilleur état.
– Revenons à vous, le coach vous a préféré Guedioura, un commentaire ?
– Je n’ai aucun commentaire à faire. Adlène est un excellent joueur, qui a d’ailleurs fait un bon match. Que je joue ou pas, ce n’est pas important, l’essentiel, comme je vous l’ai dit, est que l’équipe gagne et progresse. Et puis, le coach nous a bien fait comprendre qu’il veut donner la chance à tout le monde. Il y a encore 2 matchs qui se profilent à l’horizon, face à la Tunisie et le Cameroun, et j’aurai ma chance comme tout le monde. Je suis un joueur et je reste à la disposition du coach.
– Vous avez battu la Centrafrique assez facilement. Vous ne vous dites pas que vous pouviez vous qualifier à la CAN si Vahid était là avant ?
– C’est sûr. Si Vahid était venu au début des éliminatoires, c’est sûr qu’ont se serait qualifiés haut la main. On a perdu la qualif’ quant on avait fait match nul face à la Tanzanie à Blida. Cela ne serait jamais arrivé si Halilhodzic était notre coach. Il ne faut pas avoir honte ou peur de le dire parce que c’est la vérité. Cela dit, il faut tout oublier et se tourner vers l’avenir. Si on garde ce même esprit, je suis convaincu qu’une deuxième qualification consécutive pour la Coupe du monde 2014 est dans nos cordes. A. B.
