Ce sont majoritairement des chinois opérant dans le bâtiment : 90.000 travailleurs étrangers en Algérie

Ce sont majoritairement des chinois opérant dans le bâtiment : 90.000 travailleurs étrangers en Algérie

Ces chiffres officiels sont loin de la réalité du fait qu’ils ne prennent pas en compte les travailleurs illégaux.

Près d’un million d’étrangers ont trouvé un emploi en Algérie! C’est le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, qui a fait cette révélation! «Le nombre de ressortissants étrangers exerçant en Algérie s’élève à 90.000», a-t-il révélé, jeudi dernier, lors d’une conférence de presse en marge de la cérémonie de clôture du «programme de coopération sud-sud pour les pays d’Afrique dans les domaines du Dialogue social et de la sécurité sociale». Le ministre a affirmé que ces travailleurs sont «issus de différentes nationalités», toutefois il précise qu’il s’agit, en majorité, de Chinois en plus de Turcs, d’Égyptiens…etc.«Ils exercent pour la plupart dans le secteur du bâtiment», a-t-il précisé. Néanmoins, il faut savoir que ces chiffres officiels sont loin de la réalité du fait qu’ils ne prennent pas en compte le nombre de travailleurs illégaux, notamment les migrants subsahariens de plus en plus nombreux à trouver du travail en Algérie. Le ministre avoue d’ailleurs qu’il est difficile de «cerner» le nombre d’étrangers qui travaillent au noir en Algérie. «L’administration algérienne essaye de gérer ce dossier très sensible et qui a une dimension humanitaire», a-t-il souligné Toutefois, a-t-il poursuivi, «des sanctions et des poursuites judiciaires» sont appliquées à l’encontre des employeurs qui utilisent la main-d’oeuvre étrangère sans la déclarer, affirmant que de «nombreuses infractions ont été signalées à l’inspection du travail». Ce nombre de plus en plus croissant de travailleurs étrangers installés en Algérie, relance la question cruciale du travail et des Algériens. Veulent-ils vraiment travailler? Or, pour «qu’un étranger puisse travailler en Algérie, il faudrait que sa spécialité ne figure pas dans le fichier de l’Agence nationale de l’emploi (Anem)».

Il va sans dire que les métiers manuels sont «boudés» par les jeunes Algériens, particulièrement en ce qui concerne le bâtiment et à un dégré moindre l’agriculture. On est obligé d’importer de la main-d’oeuvre. Paradoxalement, le chômage fait rage! Il est «officiellement» de plus de 13%. Économistes, sociologues et politiques doivent se pencher sur cette question. C’est un véritable paradoxe algérien. Il est vrai que l’amélioration des conditions de vie des Algériens fait que les jeunes ne sont plus enclins à aller vers les métiers pénibles, néanmoins, rien n’est fait pour les rendre plus attractifs et les adapter à la réalité du marché. L’heure est grave, une solution doit vite être trouvée

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