Ce qui bloque les exportations algériennes

Ce qui bloque les exportations algériennes
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Intervenant lors des premières as- sises nationales des industries agroalimentaires (IAA), le directeur général de l’Agence algérienne de la promotion des exportations (Algex), M. Benini, a indiqué que les exportations algériennes de produits alimentaires demeurent «dérisoires» puisqu’elles n’ont engrangé que 97,4 millions de dollars en 2009 (en baisse de 6% par rapport à 2008), contre 5,8 milliards de dollars d’importations de biens alimentaires sur la même année.

Autre observation : même sur la totalité des exportations hors hydrocarbures au cours des cinq dernières années, les exportations de biens alimentaires n’en représentent que 5%.

Afin d’améliorer la part des exportations des produits alimentaires (produits agricoles et agroalimentaires) dans la structure globale des exportations algériennes, M. Benini a jugé, tout d’abord, que les entreprises de la filière doivent se mettre à niveau en matière de gestion et d’exploitation, et de mettre les produits alimentaires en conformité avec les exigences internationales en matière, notamment, de calibrage, d’emballage et de conditionnement.

M. Benini a aussi plaidé pour «une meilleure structuration de l’offre algérienne en la matière en la rendant plus visible à l’international», à travers «un bon ciblage des salons et foires internationaux appropriés ainsi qu’une meilleure exploitation des circuits de distribution à l’étranger».

LG Algérie

D’après les données présentées par M. Benini, les principaux produits alimentaires exportés par l’ Algérie en 2009 se composent de boissons (eaux minérales et eaux gazéifiées…) avec des recettes de 20,42 millions de dollars, des pâtes alimentaires (17,74 millions de dollars), des dattes (12,67 millions), des truffes (11,88 millions) et de sucre (6,62 millions).

Précisant que les exportations des produits alimentaires algériens vers l’UE ont atteint 36,9 millions de dollars en 2009 (contre 42,09 millions de dollars en 2008), le DG d’Algex les a qualifiés de «très faibles» surtout qu’elles n’ont jamais pu atteindre les contingents fixés par l’accord avec l’UE.

Les raisons, a-t-il expliqué, sont que les exportateurs algériens «peinent à adopter les standards internationaux en matière de calibrage, de transformation ou d’emballage».

De même, la méconnaissance des circuits de distribution dans les pays européens et les dispositions prévues en matière d’exportation de produits algériens dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE ont également pesé sur ces exportations.

L’exportation des biens alimentaires a également pour obstacle la défaillance de la chaîne logistique et du circuit de commercialisation (absence d’avions cargos, lignes maritimes insuffisantes, absence d’infrastructures de conditionnement au niveau des ports), a ajouté M. Benini.

Concernant la région de la ZALE, l’intervenant a fait valoir que la «tolérance» affichée par les pays arabes par rapport aux critères de conformité comparés aux pays de l’UE a fait que les exportations algériennes de produits alimentaires vers cet espace représentent 21,52 millions de dollars en 2009 (21,71% du total des exportations hors hydrocarbures vers la GZALE).

Les principaux produits alimentaires exportés par l’Algérie vers la GZALE sont constitués des truffes (11,84 millions de dollars, 55% du total des exportations alimentaires), oignons et échalotes (1,93 million USD, 9%) ou encore les yaourts (1,81 million USD, 8,4%).