L’agence centrale de renseignement américain a publié hier son rapport annuel et dans sa fiche pays consacrée à l’Algérie, elle avance des propos pour le moins surprenants.
En voici des morceaux choisis: «Le premier parti politique de l’Algérie est le Front de libération nationale (FLN). Il a dominé la vie politique depuis l’indépendance. De nombreux Algériens de la génération post-indépendance n’ont pas été satisfaits de la gestion du pays par le FLN.
Mais ce parti a toujours occupé la scène centrale de la vie politique algérienne.» «Le succès surprenant au premier tour des municipales du Front islamique du salut (FIS) en décembre 1991 a incité l’armée algérienne à intervenir et à reporter le second tour des élections. L’élite laïque craignait l’établissement d’un gouvernement extrémiste. L’armée a commencé une campagne de répression contre le FIS. Les partisans du FIS ont de leur côté commencé à attaquer des cibles gouvernementales.»
«Le gouvernement a ensuite autorisé des élections où étaient en course des partis gouvernementaux et des partis religieux modérés.
Mais cela n’a pas apaisé les militants du FIS qui ont progressivement étendu leurs attaques. L’intense escalade des combats a donné naissance à une insurrection entre 1992 et 1998. Elle a fait plus de 100 000 morts. Les massacres aveugles de villageois ont été attribués aux extrémistes. Le gouvernement prend le dessus à la fin des années 1990 et la branche armée du FIS dissous, l’Armée islamique du salut, a déposé les armes en janvier 2000.»
«Abdelaziz Bouteflika, avec le soutien de l’armée, a remporté la présidence en 1999 lors d’une élection largement considérée comme frauduleuse.
Il a été réélu à une écrasante majorité en 2004. Il a aussi été réélu massivement pour un troisième mandat en 2009 après que le gouvernement eut modifié la Constitution en 2008 pour supprimer la limite des mandats présidentiels.»
«Les problèmes de longue date auxquels fait face le président Bouteflika sont le chômage à grande échelle, la pénurie de logements, la production électrique et de l’eau peu fiable, l’inefficacité et la corruption du gouvernement et les activités (terroristes) des militants extrémistes.
Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a fusionné en 2006 avec Al Qaïda pour former Al Qaïda au Maghreb islamique. Il a lancé une série d’enlèvements et d’attentats à la bombe de grande envergure et des attentats suicide ayant causé un grand nombre de victimes.
Il a également ciblé les institutions du gouvernement algérien et les intérêts des pays occidentaux.» «Le système politique est de type socialiste, basé sur le droit français et islamique, le système judiciaire n’accepte pas la juridiction obligatoire de la CIJ.»