Ce que coûterait la suppression de Schengen

Ce que coûterait la suppression de Schengen

Les pays européens devraient penser deux fois avant de décider de mettre fin à ce qu’il convient d’appel «l’espace Schengen».

Une étude séreuse menée par la Fondation allemande Bertelsmann, rendue publique aujourd’hui lundi fournit un chiffre astronomique en terme de manque à gagner pour les 26.

Ce sont en effet plus de 1.400 milliards d’euros que l’Union européenne perdrait au cours des dix prochaines années selon les résultats de cette études dans l’agence Reuters donne quelques extraits.

Ainsi, le pire scénario envisagé, d’après lequel la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l’UE ferait monter les prix à l’import de trois pour cent au maximum.

Aussi, la disparition de l’espace Schengen se solderait, lit-on, par un coût de 244 milliards d’euros pour la France et de 235 milliards pour l’Allemagne, sur la période 2016-2025.

Dans le scénario optimiste si l’on estime que les prix à l’import n’augmentent que de 1%, l’étude montre que l’éclatement de l’espace Schengen coûterait à l’UE dans les 470 milliards d’euros durant les dix années à venir.

«Si les contrôles aux frontières sont rétablis à l’intérieur de l’Europe, la croissance, déjà faible, subira de nouvelles pressions», a déclaré Aart De Geus, président de Bertelsmann à Reuters.

C’est dire que la tentation de nombreux pays européens de voir voire même de supprimer l’espace Schengen devra se heurter cette réalité implacable des contre coups financiers énormes.

Ce serait clairement une tentation du pire même si dans certains pays à l’image de la France, l’Allemagne et l’Autriche qui souffrent de la pression migratoires clandestine, des voix de plus en plus audibles réclament une telle décision.

Il faut rappeler que l’espace Schengen a été mis en place depuis 30 ans (1986) et regroupe aujourd’hui 26 pays, dont 22 sont membres de l’UE.

Ce système de libre circulation est soumis depuis un an et demi à de dures pressions avec l’afflux de centaines de milliers de migrants arrivés sur le vieux continent, en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique pour l’essentiel.