Ce que Aïcha Kadhafi a dit

Ce que Aïcha Kadhafi a dit
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La déclaration d’Aïcha Kadhafi, accordée vendredi 23 septembre à la chaîne syrienne Arraï, a provoqué la colère des autorités algériennes. Au cours de cette sortie médiatique, la première depuis son asile en Algérie le 29 août dernier, la fille de l’ex-guide libyen fustige le nouveau pouvoir en place en Libye et appelle les fidèles du colonel Kadhafi à prendre les armes. DNA a traduit le texte intégral de l’intervention d’Aïcha Kadhafi faite par téléphone quelque part à partir de son refuge en Algérie.

« Grand peuple libyen, je vous salue. Je ne vais pas dire que la victoire est proche, mais que nous la vivons tous les jours depuis 8 mois.

C’est une victoire que l’Histoire n’en a jamais connue. 40 états avec tout ce qu’ils disposent d’avions bombardiers, de missiles, de technologie, par air et par mer, et avec leurs agents extérieurs…. Et voilà le peuple libyen qui résiste, qui lutte. Félicitons-nous de ces héros. Félicitations au peuple libyen pour son héroïque guide.

Je vous rassure qu’il va bien (Le Guide, Ndlr). Il est toujours là, il croit en Dieu, son moral est bon. Il se porte bien et combat, lui et ses fils, sur les fronts, côte à côte avec les moudjahidine libyens. Il est comme ça Mouamar Kadhafi. Il se sacrifie, lui et ses enfants, moudjahidine et martyrs.

LG Algérie

Et en voici votre émir, peuple du Qatar. Votre émir, lui, a donné, plutôt après 12 ans, un héritier au trône qui sanglote comme des femmes à cause de la Coupe du monde.

Vous avez le droit, vous Libyens, de lever la tête.

Honte aux dirigeants arabes qui ont applaudi et ont aidé au massacre des Libyens.

Malheureusement, même les peuples arabes assistent depuis huit mois, indifférents, au massacre d’un peuple arabe et musulman.

Ils ne se sont pas révoltés, ils n’ont pas protesté.

J’adresse mon appel aux lions de Tripoli, à ceux de Terhouna, aux lions d’Assabaa, des Nouayel, de Sabha et Beni Oualid, Ousalim et El-Hadhaba…Je m’adresse à tous les moudjahidine, de l’Est de la Libye au sud :

Je vous implore, Wa moaatassamah ! (Au secours, el-Moaatassim est un calife de l’empire musulman à qui une femme avait sollicité secours contre l’agression des Romains Ndlr).

Patience héros ! Persévérez ! Dieu ne trahit pas les persévérants. (Elle illustre son propos par un verset du Coran soulignant qu’une poignée de croyants a pu vaincre une armée de mécréants, NDLR).

Pour ceux qui sont insensibles à ce qui se passe, au sujet justement de cette mascarade de composition d’un nouveau gouvernement, je vous dis que tous ces gens-là vous les connaissez.

Qui est donc ce nouveau gouvernement? Ces visages vous les connaissez bien. A commencer par Abou Selma qui a prêté allégeance à mon père et a trahi. Mahmoud Djibril qui a prêté allégeance à Saif el-Islam et a trahi, leur seigneur.

Il a prêté allégeance pendant 40 ans avant de trahir. Triki (Ali Triki, ancien conseiller de Khadafi qui a fait défection en avril 2011) qui a prêté allégeance 40 ans et a trahi. Gouga (porte-parole du CNT), le bâtonnier, a prêté allégeance et a trahi, Belhadj (Abdelhakim Belhadj, chef des révolutionnaires à Tripoli) a prêté serment et est revenu sur sa parole…

Ceux-là ont rompu le serment. Comment voulez-vous qu’ils ne vous trahissent pas ?!

Je m’adresse aussi aux révolutionnaires de l’OTAN, si bien sûr, ils ont des cerveaux pour raisonner. En Afghanistan et en Irak, l’Otan a envoyé ses forces terrestres parce qu’il n’a pas trouvé de traîtres à qui sous-traiter cette tache, des traîtres qui portent des armes contre leurs peuples.

Malheureusement, en Libye, ils l’ont bien trouvé. Ittakou allah (revenez à Dieu, Ndlr).

Enfin, Dieu est notre seul rempart !

Je rappelle aussi ce que mon frère m’a dit lorsque je lui ai demandé, avant mon départ, de prendre soin de lui-même et de ses frères. Il m’a dit qu’il fera de son corps et ceux de toute notre famille un pont pour les Libyens sur le chemin de la victoire. »

A la victoire !

Héros de la Libye, ne décevez pas les martyrs. Vengez-les, venges-les, vengez-les. La victoire n’est qu’une heure de persévérance…»