Ce pays d’Amérique du Sud frappe à la porte de Sonatrach pour former ses ingénieurs

Ce pays d’Amérique du Sud frappe à la porte de Sonatrach pour former ses ingénieurs

Un rendez-vous aux enjeux techniques, mais aux résonances stratégiques, s’est tenu ce lundi 19 mai 2025 à Alger. Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu le conseiller du vice-président de la République du Suriname, Anwar Lall Mohamed. En marge des réunions annuelles de la Banque islamique de développement. Une rencontre porteuse de signaux forts pour la coopération Sud-Sud dans le secteur énergétique. 

Pendant que les projecteurs étaient braqués sur les grandes déclarations multilatérales de la Banque islamique de développement, c’est dans les couloirs plus feutrés du ministère de l’Énergie et des Mines que s’esquissait une nouvelle perspective. Celle d’un partenariat technique, pragmatique et orienté vers l’avenir entre l’Algérie et un pays d’Amérique du Sud encore peu présent sur la scène énergétique mondiale, le Suriname.

À travers cette rencontre, Alger confirme une fois de plus sa stratégie d’ouverture envers les pays du Sud. Ainsi que sa volonté de jouer un rôle moteur dans le transfert de savoir-faire dans les domaines où elle excelle.

Algérie – Suriname : un partenariat ciblé autour des hydrocarbures (Sonatrach) et des engrais

Lors de cette entrevue, les discussions ont essentiellement porté sur deux axes :

  1. Le développement des capacités surinamaises dans le domaine des hydrocarbures.
  2. Le renforcement des synergies dans l’industrie des engrais.

Alors que le Suriname enregistre ces dernières années des découvertes prometteuses de pétrole et de gaz, son gouvernement cherche à structurer ce potentiel naissant. C’est dans ce cadre que M. Anwar Lall Mohamed a exprimé « la volonté de son pays de s’inspirer de l’expérience algérienne » à travers un partenariat avec Sonatrach. Notamment en matière de formation des cadres et d’accompagnement technique.

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Le ministre algérien a répondu favorablement à cette sollicitation. Mohamed Arkab a affirmé « la disponibilité de l’Algérie à soutenir le Suriname dans le développement de ses compétences locales, via la formation, la coopération technique et le partage d’expériences ». Avec l’objectif de bâtir une relation durable et mutuellement bénéfique.

L’expertise algérienne dans les engrais au cœur des convoitises

Outre les hydrocarbures, l’entretien a mis en lumière un autre domaine stratégique, la fabrication et la commercialisation des engrais.

Avec ses ressources naturelles abondantes, sa maîtrise technologique et sa position géographique favorable, l’Algérie s’impose depuis plusieurs années comme un acteur régional clé dans cette industrie. Le Suriname, dont l’agriculture constitue un pilier économique, cherche à diversifier ses partenariats pour sécuriser son approvisionnement en intrants agricoles.

En effet, cette ouverture vers une coopération élargie traduit une approche pragmatique du Suriname. Qui vise à tirer profit de l’expertise algérienne non seulement pour renforcer ses capacités internes. Mais aussi pour s’inscrire dans une dynamique économique régionale intégrée.

Une diplomatie énergétique qui s’ancre dans la logique Sud-Sud

Par ailleurs, au-delà des aspects techniques, cette rencontre illustre parfaitement la stratégie algérienne de consolidation de ses relations internationales à travers une diplomatie économique fondée sur le partage de compétences et la valorisation de son capital humain et industriel.

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En s’engageant à accompagner le Suriname dans la structuration de ses secteurs énergétiques, l’Algérie réaffirme son rôle de référence dans le monde en développement et contribue à renforcer les solidarités intercontinentales.

Un choix qui s’inscrit également dans une perspective de développement durable. Où la coopération bilatérale devient un levier pour la stabilité et la croissance.