Les travaux reprendront, ce matin, au Conseil de la nation, lors d’une séance plénière consacrée aux réponses à des questions orales adressées à des membres du gouvernement.
Il s’agit de questions adressées aux ministres de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, de la Justice, Tayeb Louh, des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri, ainsi qu’au ministre de la Santé, la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
De l’affirmation du pouvoir législatif et de son contrôle sur le gouvernement
L’affirmation du pouvoir législatif et de son contrôle sur le gouvernement, comme vient de l’énoncer la nouvelle Constitution, semble trouver sa pleine expression, notamment à travers le cycle des questions orales et des visites sur terrain, qu’effectuent les parlementaires des deux chambres en recourant aux questions orales et écrites, ainsi que de l’envoi des commissions de suivi et d’inspection sur l’ensemble des wilayas du pays. Et de nombreux secteurs d’activités sont régulièrement interpelés par des députés ou des sénateurs pour des préoccupations et des interrogations qui nécessitent des éléments de réponse de la part des membres de l’exécutif ou même le Premier ministre. À ce titre, il est enregistré, deux fois par mois, une séance plénière consacrée au cycle des questions orales, dans l’une ou l’autre des deux chambres du parlement.
C’est ainsi que certains secteurs sont interpelés plus souvent que d’autres pour venir s’expliquer et répondre aux doléances posées par les représentants élus des 48 wilayas. Les séances plénières, qui sont généralement transmises en direct sur la chaîne de télévision nationale terrestre, se focalisent sur des questions orales et permettent aux différents groupes parlementaires siégeant à l’Assemblée ou au Conseil de la nation de s’enquérir des situations économiques, sociales ou juridiques rencontrées, lors des sorties de terrain dans certaines régions du pays, sur l’exécution du programme d’un secteur d’activité ou des problèmes en relation avec le marché du travail, de la santé ou de l’agriculture.
La session de printemps 2015 aura enregistré une cinquantaine de questions orales adressées à plus de quinze membres du gouvernement
En général, plus d’une centaine de questions orales et autant de questions écrites adressées à des membres du gouvernement trouvent périodiquement des réponses et même des déblocages des solutions, tant les ministres concernés suivent les dossiers et viennent au Parlement avec des réponses, et souvent les cas posés ont été résolus. Ainsi donc, pour la même session de printemps 2015, le Conseil de la nation a enregistré une cinquantaine de questions orales adressées à plus de quinze membres du gouvernement, alors qu’à l’Assemblée, le nombre est relativement plus élevé. Les secteurs de l’Agriculture et de la Pêche, des Collectivités locales, de la Santé, de la Justice, des Finances, de l’Éducation nationale ou encore ceux des Ressources en eau et de l’Environnement, des Affaires religieuses et de l’Habitat se relaient sur les tribunes du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale.
Le Premier ministre, en tant que chef de l’exécutif, enregistre son quota de questions orales, lors de ces séances plénières. Pratiquement, tous les secteurs sont concernés par les questions orales ou écrites, et tenus d’apporter les réponses nécessaires aux membres parlementaires.
Les sujets le plus souvent abordés sont divers et relèvent des thèmes de travaux de réalisation et de réception de certains projets liés aux barrages, à l’irrigation de périmètres agricoles, aux équipements et techniques permettant d’économiser de l’eau, de stations de dessalement, d’enfouissement des déchets ménagers ou encore la hausse des prix de certains produits relevant du secteur de l’Agriculture et de la Pêche.
L’habitat occupe, pour sa part, une participation conséquente à ce cycle et les affaires liées au logement sous sa forme rurale ou les distributions des tranches des programmes du logement Aadl. L’occasion des séances de questions orales constitue une autre opportunité pour les journalistes couvrant les séances de glaner des informations sur les sujets d’actualité.
Houria Akram