Ce laissé-pour-compte !

Ce laissé-pour-compte !
L’insuffisance  rénale  chronique  est une  altération irréversible du système de la filtration glomérulaire, de la fonction tubulaire et endocrine des reins. Son mal chronique évolue très lentement, mais parvenu à un stade avancé,  les symptômes font  apparaitre la destruction rénale  qui est déjà souvent importante  en entrainant le retentissement viscéral et métabolique  qui est bruyant et conduit, en l’absence de traitement, à la mort. Aujourd’hui, ces malheureux  malades sont plus de 22.500 cas à attendre un rein, malheureusement, l’offre se fait encore attendre. La disponibilité de l’organe noble se fait âprement ressentir, surtout face aux difficultés  du prélèvement d’organes qui demeure un sujet tabou a ne point transgresser.  Quant aux donneurs  vivants d’organes, il s’explique  par une faiblesse qui ne parvient plus  à satisfaire la forte demande exprimée, et selon un professeur en néphrologie, il nous faut une soixantaine d’années pour parvenir à prendre totalement en charge tous les malades qui figurent sur les listes. A  ce rythme, et avec un chiffre ne dépassant guère les 250 greffés, n’est-il pas temps de se pencher sérieusement sur  le cas de ces insuffisants rénaux dont la piètre prise en charge ne cesse d’engendrer des conséquences néfastes sur l’état de santé des malades : insuffisance de séances de dialyse, stress, infections, saturation de la station et des postes. N’est-il pas mieux de saisir  le haut conseil islamique  pour tenter d’y apporter une solution  sur la transplantation d’organes, qui peut sauver tant de vies. Le calvaire ne peut se poursuivre, tous les experts et les acteurs du domaine s’accordent pour dire que pour des raisons de survie et aussi de confort de vie, la greffe de rein est toujours considérée comme un moyen efficace contre l’insuffisance rénale chronique finale et permet d’augmenter la qualité et l’espérance de vie des malades. Et, en plus, elle est moins coûteuse pour le système de santé. Mais ces greffes demeurent encore rares, et les laisser mourir dans l’indifférence n’est qu’un drame national impardonnable.
L.Ammar