Ce n’est ni l’olive, ni la datte ou encore l’orange qui vaut cette avance à l’Algérie, mais un fruit souvent relégué à l’arrière-plan dans les bilans agricoles, la poire !
D’après un récent rapport publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Algérie est aujourd’hui le premier producteur de poires dans tout le monde arabe, avec 170 000 tonnes métriques récoltées en une année.
Ce chiffre place le pays largement devant des poids lourds agricoles comme l’Égypte, qui atteint 82 000 tonnes, le Maroc (35 000 tonnes) et le Liban (32 700 tonnes). Une avance nette, qui témoigne d’un savoir-faire et d’un potentiel encore trop peu mis en avant dans le débat sur la diversification agricole.
L’Algérie, leader régional incontesté pour la poire
Selon les données publiées par la FAO, aucun pays arabe ne rivalise aujourd’hui avec l’Algérie en matière de production de poires. Voici les chiffres relevés :
- Algérie : 170 000 tonnes métriques
- Égypte : 82 000 tonnes métriques
- Maroc : 35 000 tonnes métriques
- Liban : 32 700 tonnes métriques
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L’écart est conséquent, et il souligne à quel point cette culture s’est développée dans les vergers algériens, bénéficiant de conditions climatiques favorables, d’un savoir-faire local et de superficies dédiées en croissance. Pourtant, malgré cette avance, la filière reste largement cantonnée au marché intérieur.
Hors du top 5 mondial, mais une marge de progression réelle
À l’échelle mondiale, l’Algérie reste toutefois loin derrière les dix premiers producteurs de poires. En tête, on retrouve :
- Chine : près de 20 millions de tonnes métriques
- Union européenne : 1,87 million de tonnes
- Argentine : 655 000 tonnes
- Turquie : 620 000 tonnes
- Chili : 207 000 tonnes
Avec ses 170 000 tonnes, l’Algérie n’entre pas dans ce cercle de tête. Cependant, la progression reste possible, surtout si le pays investit dans les volets transformation et exportation.
Une production entièrement tournée vers le marché national
Malgré son statut de premier producteur régional, l’Algérie n’exporte quasiment pas de poires. Le rapport de la FAO précise que l’ensemble de la production est orienté vers la consommation locale ou vers la transformation industrielle, sans débouché à l’international.
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Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation :
- Manque d’infrastructures adaptées à l’exportation de fruits frais ;
- Filière peu structurée en matière de commercialisation extérieure ;
- Priorité donnée à la couverture de la demande nationale ;
Ce positionnement, s’il garantit une forme d’autosuffisance sur ce produit, prive aussi le pays d’une valorisation économique potentiellement importante.