Pour cause de non-satisfaction de leurs revendications Les paramédicaux décident de poursuivre leur grève

Pour cause de non-satisfaction de leurs revendications Les paramédicaux décident de poursuivre leur grève

La décision a été prise, hier, à la suite de la réunion du conseil national du syndicat, selon le SG du SAP, pour qui la tutelle n’a pas tenu ses promesses, notamment celle de résoudre les problèmes posés par l’organisation.

En dépit de la tenue de deux rencontres de conciliation avec le ministère de la Santé et les déclarations “apaisantes” de ce dernier portant, essentiellement, sur la prise en charge des revendications de cette catégorie du personnel de la santé, les paramédicaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève cyclique, à raison de trois jours par semaine (du lundi au mercredi). Le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi, joint hier par nos soins, a expliqué que lors d’un conseil national, tenu, hier, la décision a été prise de poursuivre la protestation pour cause de promesse non tenue par la tutelle de résoudre le problème des pressions exercées à l’encontre de certains paramédicaux, à Djelfa et à Béjaïa avant même la réunion de l’instance susmentionnée. “Il y a des revendications sur lesquelles nous sommes tombés d’accord avec la tutelle et contenues dans le procès-verbal signé, mais la tutelle a dépassé les 48 heures pour les régler”, dit-il, tout en ajoutant : “Pourtant cette revendication ne demandait qu’une heure si le ministre avait voulu la régler.” Outre les pressions dont font l’objet des paramédicaux de Djelfa et de Béjaïa, il a fait état d’“un cas d’agression physique par l’administration, sans qu’aucune sanction ait été prononcée contre les auteurs». Et d’ajouter : “Je ne vois pas comment le ministère ne nous a pas respectés. Il n’a pas pu résoudre un petit problème, alors qu’il pourrait satisfaire toutes nos revendications.”

Il reviendra sur la réunion tenue avec la tutelle, qui a duré de 14h à 21h mercredi dernier, en affirmant qu’“aucun problème n’a été réglé, qu’il s’agisse de ceux à court, moyen ou à long terme”, tout en rappelant que des PV avaient été signés depuis 2014. Cette précision vient mettre fin aux espoirs d’arriver à l’arrêt de la grève qu’avaient suscitée les déclarations du secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi. Il avait, en effet, annoncé jeudi, que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s’était dit disposé à prendre en charge les revendications des paramédicaux, notamment celles relatives à la carrière professionnelle et à l’activité syndicale. M. Ghachi a précisé que le ministère de tutelle “s’est dit disposé à régler la question du recrutement, dans le corps paramédical, des diplômés LMD (Licence-master-doctorat), qui est restée tributaire d’un décret du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique”.

Le syndicat doit solliciter le ministère de la Santé tous les quatre ou cinq ans pour le renouvellement des contrats de travail des paramédicaux bien que les postes d’emploi soient garantis par les pouvoirs publics, a-t-il ajouté. Le corps paramédical qui a observé, la semaine dernière, trois jours de grève, paralysant ainsi le secteur de la santé, a soumis à la tutelle plusieurs revendications socioprofessionnelles ayant trait à la carrière professionnelle, aux primes d’encadrement et de documentation, à la sécurité dans les hôpitaux et à la  formation.

A. R.