Le nombre d’agriculteurs débiteurs de cotisations auprès de la Sécurité sociale demeure encore très minime par rapport aux autres travailleurs des professions libérales. C’est le constat établi aujourd’hui par le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), Dr. Chawki Acheuk-Youcef.
Selon l’invité de la radio nationale (Chaine 1), depuis le lancement des nouvelles mesures obligeant les travailleurs à régulariser leur situation, 30 000 agriculteurs se sont rapprochés de la Casnos pour ce faire atteignant ainsi, révèle l’hôte de la radio, un nombre de 160 000 cotisants, sur 1 million d’agriculteurs non-salariés. La Casnos, qui a fixé le 30 juin comme dernier délai pour le payement des cotisations aux artisans, commerçants et ceux des fonctions libérales, a accordé aux agriculteurs un mois de plus, soit jusqu’au 30 septembre. Cela, pour leur permettre semer de vendre leur récolte.
M. Acheuk-Youcef dira également que la Caisse qu’il gère vise la souscription de plus de 500 000 « aidants-familiaux » (conjoints, ascendants, descendants) aux agriculteurs non-salariés, et qui exercent avec eux sans pour autant être des ayants droits. Ces aidants-familiaux pourront, à la faveur de ces textes, cotiser et obtenir la qualité d’assurés-sociaux.
C’est en effet, un nouveau produit d’assurance que lance la Casnos au profit des agriculteurs. Ce produit, explique le DG de la Casnos, permettra non seulement d’avoir accès aux soins, à la retraite mais aussi d’augmenter la productivité en encourageant les agriculteurs à ne pas déserter ce secteur. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’amélioration continue des prestations de services mise à la disposition de cette frange non-salariée en matière de couverture sociale. Les facilitations accordées aux agriculteurs offriront à cette catégorie de non-salariés la possibilité d’un rachat des années de cotisations non payées au titre de la retraite.
Il est à rappeler le DG de la Cnas avait indiqué que les agriculteurs « bénéficieront prochainement d’un échéancier de paiement, pouvant remonter jusqu’à l’année 1996, leur permettant de régulariser leur situation ».