Les résultats de l’opération pilote de cartographie des zones céréalières par télédétection, qualifiés de « satisfaisants », ont été présentés aujourd’hui lors d’un séminaire organisé par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR).
Cette opération pilote de cartographie des zones céréalières par interprétation d’images satellites à très haute résolution a concerné une surface de 55 mille hectares dans trois communes, à savoir Rahouia dans la wilaya de Tiaret (17 mille hectares de céréales), Ain Abessa de Sétif (16 mille hectares) et Ain Bessam dans la wilaya de Bouira (12 mille hectares).
Organisée dans le cadre du projet de jumelage entre l’Algérie et l’Union Européenne (UE) pour l’appui à la mise en place d’un Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires, cette opération a couté 3400 euros, à raison de 7 euros le kilomètre carré, selon Laurent Fiat, conseiller résident de ce jumelage. La possibilité de l’extension de cette opération dans les vingt quatre wilayas productrices de céréales, coutera à l’Algérie 20 millions d’euros (tarif public avec possibilité de négociation), a souligné M. Laurent.
Selon lui, à travers cette cartographie détaillée, les surfaces dédiées aux céréales sont délimitées avec précision et très tôt pendant la campagne (après les labours et semailles). Cela va permettre aux différents acteurs de la filière et aux décideurs d’assoir une meilleure programmation des actions de soutien et d’approvisionnement des céréaliculteurs en semences, engrais et produits phytosanitaires. Elle permet également d’avoir une image plus claire sur la répartition de la sole céréalière, et de faire des estimations plus précises des récoltes et d’avoir une meilleure préparation de la campagne moisson-battage.
Pour rappel, la mise en place de l’observatoire des filières agricoles et agroalimentaires, depuis février 2013, devrait, d’une part, appuyer la politique du Renouveau agricole et rural par le renforcement des systèmes d’information et des services statistiques du MADR et , d’autre part, contribuer à donner de meilleures capacités d’investigation aux organismes de recherche tels que les instituts techniques placés sous la tutelle du MADR et l’Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie (INRAA), comme l’a bien souligné lors de cette rencontre, son directeur adjoint, Salah Chouaki. Cet observatoire permettra aussi d’assurer un meilleur suivi de la dynamique des différentes filières agricoles notamment celles prioritaires que sont les céréales, les légumes secs, le lait, la pomme de terre, l’oléiculture et les dattes, selon le MADR.
Lahcene Brahmi