Les premières affiches suscitent la curiosité des citoyens
La campagne électorale se poursuit à travers les différentes wilayas du pays.
Les candidats continuent de faire des promesses aux électeurs dans le souci de les mobiliser pour glisser dans l’urne leur bulletin de vote, fût-il blanc. Si la population ne bronche pas, les candidats, eux, ne débranchent pas. L’espoir en vaut la chandelle.
Djamel Benabdeslam, président du FAN
«L’Algérie n’a pas de tourisme»
Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a souligné hier à Ghardaïa lors d’une sortie de proximité dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai 2012 qu’il oeuvrera pour «la création d’un organisme national chargé de la prévention des calamités naturelles». Une dizaine de sinistrés des inondations de 2010 à Ghardaïa, visiblement mécontents de leur prise en charge, ont exprimé à M.Benabdeslam leur désapprobation pour la lenteur de leur relogement et leur indemnisation. «Si cette situation de contestation persiste, notamment ici à Ghardaia, c’est à cause d’une faiblesse de l’Etat», a souligné le président du FAN, insistant sur la nécessité de la mise en place d’un organe public pour la prévention et la prise en charge des victimes des calamités naturelles. Dans ses discussions avec les citoyens, M.Benabdesslam a estimé «qu’il n’y a pas eu de politique du tourisme en Algérie depuis l’ère de feu Houari Boumediène», avant d’appeler à la valorisation et la promotion du patrimoine culturel du M’Zab pour «une véritable industrie touristique respectueuse des traditions et cultures de la région».
Abdelaziz Belaïd, président du Front El Moustakbal
«Pour le cadre d’un dialogue responsable»
«Les problèmes de l’Algérie doivent être débattus de manière rationnelle, dans le calme et dans le cadre d’un dialogue responsable», préconise le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd. Intervenant, hier, à l’occasion d’un meeting populaire dans la salle des fêtes de la ville à Khemis Miliana (Aïn Defla), M.Belaïd a longuement abordé l’importance de la prochaine consultation électorale «susceptible, selon lui, d’ouvrir un dialogue entre les citoyens d’un même pays et de nouveaux horizons pour la nation». Parlant du bilan du pays 50 ans après l’indépendance, l’orateur a accusé «la mauvaise gestion» d’être à l’origine de «la déconfiture actuelle» en dépit des sommes colossales injectées par l’Etat dans tous les secteurs d’activités socio-économiques. «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut aura été un vain slogan, ce qui a eu pour effet de décourager les compétences et de les inciter à partir vers d’autres cieux», a-t-il dit. Parlant des jeunes, M.Belaïd a estimé qu’un bon diagnostic des problèmes de ces derniers permettrait de trouver les remèdes susceptibles de les solutionner, relevant que des phénomènes, tels que l’émigration clandestine, ne doivent pas avoir droit de cité dans un pays de la dimension de l’Algérie.
Abdallah Djaballah, président du FJD
«Passer à un palier supérieur»
Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé hier, à Biskra que son parti disposait du programme le mieux indiqué pour qu’en cas de victoire de son parti aux législatives du 10 mai, l’Algérie puisse passer à un palier supérieur de son processus de développement. Animant un meeting électoral, M.Djaballah a soutenu que ce programme était de nature à permettre de «promouvoir la dignité humaine, favoriser l’indépendance de la justice et réaliser le nécessaire équilibre entre les différents pouvoirs». «Le FJD possède également la volonté politique nécessaire pour mettre en oeuvre un tel programme, tout comme les vertus et les qualités qui le poussent à respecter ses engagements et honorer ses promesses», a-t-il indiqué.
M.Djaballah a incombé l’état de sous-développement qui frappe tous les secteurs, politique, économique, administratif, judiciaire, sanitaire et même le tourisme, aux «dirigeants incompétents aux commandes du pays depuis 50 ans».