Carnet de campagne

Carnet de campagne

La campagne électorale pour les législatives du 10 mai entame, aujourd’hui, son douzième jour. Les présidents ou secrétaires généraux des partis politiques redoublent d’efforts et font preuve d’une certaine audace pour capter les électeurs et les inciter, de ce fait, à se rendre aux urnes le jour du scrutin. Les citoyens eux, continuent d’afficher leur indifférence. Jour de campagne de certains leaders des formations politiques.

Abdelaziz Belkhadem fait la promotion du programme du FLN

Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, fait la promotion du programme quinquennal du FLN. A partir de Ouargla où il a tenu un meeting populaire, le patron du vieux parti a affirmé que le programme du FLN pour les cinq prochaines années consolidera les acquis de l’Algérie réalisés au cours de ces dernières décennies en matière de développement des ressources humaines, le parachèvement de l’édification des institutions de l’Etat et le traitement des déséquilibres que connait l’économie nationale. Abdelaziz Belkhadem divulgue certains axes du programme du parti. Ainsi, selon lui, le chapitre économique prévoit une batterie d’actions portant, entre autres, « sur la levée des anomalies dans le marché du foncier, qui constituent un des grands facteurs entravant l’investissement dans le pays’’. Il souligne que «ce volet préconise aussi le renforcement des zones industrielles à travers le territoire national par la délimitation rationnelle du foncier industriel susceptible d’impulser l’action de l’investissement générateur d’emplois». Il estime, dans ce cadre, «nécessaire de mobiliser l’épargne pour atteindre une véritable économie, de consolider les moyens nécessaires à l’investissement par l’instauration de mesures incitatives devant permettre à l’investissement, public et privé, de contribuer au développement de l’économie nationale et de promouvoir les opportunités d’emplois». Il précise aussi qu’ «il appartient aux institutions universitaires algériennes, qui assurent la sortie annuelle de différentes promotions et de milliers de titulaires de diplômes supérieurs, de se mettre en adéquation avec la carte de la formation et les exigences du marché de l’emploi». Abdelaziz Belkhadem a mis en garde «contre ceux qui sèment le désespoir parmi les jeunes» et souligné que «l’Algérie est en mesure, avec la volonté et les efforts de son peuple, de relever le défi et de surmonter les contraintes». Il ne manquera pas d’affirmer que «les législatives du 10 mai prochain sont une opportunité à capitaliser par le peuple algérien pour trouver une alternative devant permettre de faire face aux problèmes du chômage, du logement, des infrastructures, de l’électrification et des services», appelant à la préservation de la paix et la stabilité de l’Algérie et l’intégrité du territoire national, d’autant, a-t-il dit, que «nous voyons ce qui se passe autour de nous». Des faits qui le poussent à lancer un appel pour une participation « massive » au prochain scrutin « pour protéger les composantes de l’Etat algérien, assurer la prospérité du pays et poursuivre le message du 1er Novembre ».

Ahmed Ouyahia parle de cohésion sociale

De Boumerdès où il a posé pied, mardi, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a plaidé, en faveur de la réalisation d’une cohésion sociale garante de la stabilité du pays. Selon lui, «la réalisation de la cohésion sociale passe par la continuité de l’Etat pour conduire le pays vers plus de progrès et de prospérité, avec une cadence supérieure à celle d’aujourd’hui». Dans ce cadre, le patron du RND a lancé un appel aux Algériens pour

«se rendre massivement aux urnes le 10 mai prochain pour voter en faveur de la continuité et de la stabilité de l’Algérie», en rappelant que «l’instabilité vécue par le pays pour des causes liées au terrorisme et autres facteurs, a coûté beaucoup à l’Algérie et à son peuple». Le SG du RND a souligné la nécessité d’élargir «le cercle de prise de décision en matière de gestion des affaires publiques, par l’implication des collectivités locales et des représentants de la société civile, dans le but de rendre effective la décentralisation de la prise de décision, comme condition essentielle à la matérialisation des programmes de développement». Il estime plus que jamais le besoin «d’investir dans l’élément humain, en améliorant le niveau de l’enseignement, et en introduisant la formation professionnelle dans les universités notamment». Esquissant les grandes lignes du programme du RND, Ahmed Ouyahia a insisté sur le nécessaire soutien des entreprises nationales privées et publiques, en leur offrant les facilitations susceptibles de les faire associer à l’effort de développement socio-économique national. Dans ce sillage, il a aussi préconisé d’accorder la priorité, en matière de marchés publics, aux jeunes promoteurs, ainsi qu’à la promotion du tourisme local au soutien des agriculteurs. Par ailleurs, le chef de file du RND n’a pas manqué l’occasion de rendre hommage aux membres des groupes de légitime défense (GLD), aux gardes communaux et aux éléments de l’Armée nationale populaire, pour «leur rôle primordial dans la lutte contre le terrorisme», dont l’activité selon M. Ouyahia, «est désormais limitée à la région du Grand Sahara, suite au succès de la politique de réconciliation nationale».

Djamel Ahmed Benabdessalam

appelle à barrer la route aux ennemis

de l’Algérie

Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Ahmed Benabdessalam,

a appelé à ’’barrer la route à tous ceux qui veulent s’immiscer dans les affaires de l’Algérie’’, en se rendant aux urnes lors des élections législatives du 10 mai prochain. Lors d’une sortie de proximité à Ghardaïa dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai 2012 a indiqué que le FAN œuvrera pour «la création d’un organisme national chargé de la prévention des calamités naturelles». Au souk du Ksar de Ghardaïa où il s’est rendu, en passant par les ruelles de la ville et la palmeraie ainsi que le lit de l’Oued M’Zab, il a rencontré de nombreux citoyens et discuté avec eux sur nombre de leurs préoccupations. Des préoccupations souvent liées aux conséquences des inondations qui ont touché la région du M’zab. Une dizaine de sinistrés des inondations de 2010 à Ghardaia, visiblement mécontents de leur prise en charge, ont exprimé à Ahmed Benabdeslam leur désapprobation pour la lenteur de leur relogement et leur indemnisation. «Si cette situation de contestation persiste, notamment ici à Ghardaia, c’est à cause d’une faiblesse de l’Etat», a souligné le responsable du FAN, qui a insisté sur la nécessité de la mise en place d’un organe public pour la prévention et la prise en charge des victimes des calamités naturelles. Le patron du FAN a eu également des discussions à bâtons rompus avec des citoyens sur des problèmes liés au quotidien des habitants de Ghardaia, dont ceux inhérents au logement, au développement économique et au tourisme. Sur ce dernier volet, il a estime qu’ «il n’y a pas eu de politique du tourisme en Algérie depuis l’ère du défunt Houari Boumediène», avant d’appeler à la valorisation et la promotion du patrimoine culturel du M’Zab pour «une véritable industrie touristique respectueuse des traditions et cultures de la région».

L’Alliance de l’Algérie verte et le référendum de 1962

Les dirigeants de l’Alliance de l’Algérie verte, le président du Mouvement de la société et la paix (MSP), Bouguerra Soltani, le secrétaire général du Mouvement d’El Islah, Hamlaoui Akkouchi, et le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rebai, regroupés au sein de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), coalition trois partis d’obédience islamiste, ont estimé que les prochaines élections «sont tout aussi importantes que le référendum où le peuple a décidé de son autodétermination en 1962» et qu’il s’agit donc d’un «rendez-vous important que les citoyens ne doivent pas manquer». Ils se sont engagés, mardi, depuis Tissemsilt, en cas de victoire majoritaire aux prochaines législatives, à combattre les maux que les citoyens ont subis depuis l’indépendance et qui ont retardé le développement du pays. Ces luttes sont présentées dans un «programme réformateur visant à lutter contre les phénomènes négatifs qui ont accablé les Algériens en 50 ans, notamment le chômage, la crise de logement, la hogra et la corruption». L’Alliance propose aussi un programme dont les grandes lignes portent sur le développement durable, et la révision du découpage administratif actuel, par la réduction de moitié du nombre de daïras, et une augmentation du nombre de wilayas à 72 contre 48 actuellement. Pour les présidents des trois mouvements, le nouveau découpage administratif proposé par l’AAV permet «une réhabilitation du développement des wilayas au nom du principe de la répartition équitable des richesses entre les tous citoyens».

Abdellah Djaballah

et le programme du FJD

Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a fait lui aussi la promotion du programme de son parti. Depuis Biskra où il a animé un meeting électoral dans le cadre des élections législatives du 10 mai prochain, il a affirmé que son parti disposait du programme le mieux indiqué pour qu’en cas de victoire de son parti aux législatives du 10 mai, l’Algérie puisse

«passer à un palier supérieur» de son processus de développement. Le patron du FDJ a soutenu que ce programme était de nature à permettre de «promouvoir la dignité humaine, favoriser l’indépendance de la justice et réaliser le nécessaire équilibre entre les différents pouvoirs». Selon lui, le FJD, possède également «la volonté politique nécessaire pour mettre en œuvre un tel programme, tout comme les vertus et les qualités qui le poussent à respecter ses engagements et honorer ses promesses». Il a également estimé que l’état de sous-développement qui «frappe tous les secteurs», politique, économique, administratif, judiciaire, sanitaire et même le tourisme, était le fait de «dirigeants incompétents aux commandes du pays depuis 50 ans», estimant que le FJD est ainsi «le seul parti capable de mener le vrai changement» alors que toutes les autres formations politiques, «symbolisent, à son avis, la continuité sans la moindre volonté de changement».

Par : S. B