Alger-Oran par train est très prisé par les voyageurs qui veulent se rendre dans la capitale de l’Ouest. Les prix sont attractifs et les liaisons régulières, sans surprise de panne ou de grève, sauf cas d’accident grave. Le déplacement par rail n’est pas encore tout à fait au point en comparaison avec les liaisons ferroviaires en Europe. En effet, il reste encore beaucoup à faire.
Qu’en est-il du train Alger-Oran ? Il y a quatre départs quotidiens : deux rapides et deux omnibus, qui marquent un arrêt dans toutes les stations. Le rapide qui démarre à 8h arrive à 13h, soit 5 heures de trajet pour 450 km. Plus que le voyage par route, surtout après l’avènement de l’autoroute Est-Ouest. Le train qui s’arrête à toutes les gares est une calamité pour le voyageur vers Oran. Il démarre à 6h du matin et n’arrive à la gare d’El Bahia qu’en fin d’après-midi, presque à la tombée de la nuit, particulièrement en automne et en hiver.
Ce train n’est profitable en réalité qu’aux citoyens qui résident sur cet itinéraire. En général, les voyageurs qui veulent se rendre dans la capitale de l’Ouest préfèrent le rapide dont les horaires de départ sont à 8h et à 15h. Le train Alger-Oran offre des avantages. D’abord, il est régulier. Les horaires sont respectés. Il a particulièrement cet avantage de mener du centre-ville d’Alger au centre-ville d’Oran. Il est sûr, mais des accidents peuvent survenir.
Le train Alger-Oran est sécurisé. Rares sont les agressions au cours du trajet. Une situation rendue possible par les agents de sécurité en faction qui veillent au grain, vigilants et prêts à intervenir. Et puis, rallier le centre-ville d’El Bahia n’est pas une épreuve exceptionnelle. C’est presque le même temps effectué par les automobilistes, quand ils sont pris dans des bouchons à la sortie d’Alger et à l’entrée d’Oran. Il faut noter que le train Alger-Oran n’offre pas que des commodités. La climatisation est défectueuse dans certaines voitures (wagons). En été, la chaleur est insoutenable, les gens transpirent à grosses gouttes surtout que les fenêtres restent impitoyablement hermétiques.
C’est que les jets de pierres sont fréquents sur ce parcours. Des jeunes désœuvrés s’attaquent au train, et fort heureusement, les vitres sont très résistantes, ce qui sécurise les voyageurs. Le voyage Alger-Oran, en cette fin d’été offre des images peu reluisantes. Ce constat amer des feux de forêt. Certains tronçons du trajet Alger-Oran livrent ce spectacle affligeant d’arbres et d’étendues calcinés. Ce qui est plus éprouvant, c’est que ces incendies frôlent les talus jouxtant la voie ferrée. Un autre danger dont personne ne semble se soucier. A l’intérieur des voitures, une compensation, le personnel de bord bienveillant, qui contrôle les billets avec respect et courtoisie.
Parmi les voyageurs, on note un grand nombre de familles accompagnées de leurs enfants. Le train s’avère pour elles très pratique car elles y trouvent assistance, solidarité et convivialité. Aujourd’hui, les Algériens font preuve de beaucoup de civisme. Il faut dire que le trajet Alger-Oran satisfait la demande des voyageurs. Ce train affiche toujours complet. Sans bousculade. Même les jours de fêtes où les déplacements sont nombreux. A l’aller comme au retour. Pour ces fêtes, la direction des transports ferroviaires prévoit des trains supplémentaires.
Et on pense encore à améliorer les prestations que l’on veut moderniser dans l’ensemble des structures. Les pouvoirs publics sont conscients de ce manque et les projets pour rendre encore plus confortable et plus rapide le trajet Alger-Oran sont en cours de réalisation. Et l’Oranais comme l’Algérois espèrent rallier Alger et Oran en moins de deux heures, à l’image de ce qui se fait sous d’autres cieux.
S. S.