Carnage routier à djelfa: Quand nos responsables banalisent la mort des citoyens

Carnage routier à djelfa: Quand nos responsables banalisent la mort des citoyens

Aucune déclaration, aucune condoléance. Le carnage routier survenu mercredi dernier dans la wilaya de Djelfa est un non événement pour les responsables algériens.

Au moins 10 personnes tuées, dont 2 enfants, et 27 autres blessées, selon le dernier bilan, très lourd, communiqué par la protection civile. Cependant, l’on n’a tristement vu aucun communiqué du gouvernement annonçant l’ouverture d’une enquête, ni même des condoléances ou juste une pauvre déclaration, même hypocrite, qui puisse faire croire au citoyen que sa vie vaut quelque chose aux yeux de ceux qui le gouvernent. Non, c’est juste un accident de plus, des Algériens en moins et un autre crime impuni.

Il y a seulement une quinzaine de jours, un accident entre un train et un car scolaire en France avait secoué l’Elysée et Matignon. Le Président français, Emmanuel Macron, s’est empressé à promettre “la solidarité et l’aide” de la France aux victimes de Millas, le Premier ministre, Edouard Philippe, a, quant à lui, qualifié de “drame terrible” cet accident, dont le bilan, 6 morts, était inférieur à celui de Djelfa. La vie des Algériens vaut-elle moins que celle des autres ?

Plus absurde encore, au lendemain du dramatique accident de Djelfa, le gouvernement algérien, par la voix du département d’Abdelkader Messahel, s’est hâté de condamner une attaque “terroriste” à Saint-Petersbourg, en Russie, qui n’avait, elle, pas fait de mort.