Carl Medjani à “Liberté” “Notre objectif pour le moment, c’est de nous qualifier au second tour”

Carl Medjani à “Liberté”  “Notre objectif pour le moment, c’est de nous qualifier au second tour”
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Le défenseur de l’équipe nationale, Carl Medjani, affirme, dans cet entretien, que lui et ses coéquipiers feront le maximum pour atteindre le dernier carré, mais en attendant, il faut déjà passer le premier tour.

Liberté : Après deux jours passés à Mongomo, quel est votre avis sur les conditions de séjour ?

Carl Medjani : Je pense que par rapport à la ville de Malabo, je dirai que les conditions climatiques sont plutôt bonnes à Mongomo, il fait moins chaud. Même si le taux d’humidité est un peu élevé. Mais ça peut aller pour le moment.

Sur le plan travail, est-ce que tout va bien ?

Oui, oui, el hamdoullah, par rapport à la première séance d’entraînement de vendredi dans la ville d’Oyala, où nous avons mis presque une heure pour y parvenir, aujourd’hui, nous nous sommes entraînés sur un terrain près de l’hôtel. Aujourd’hui (samedi, ndlr), nous avons mis trois minutes pour arriver au stade municipal, néanmoins, la pelouse n’est pas parfaite. Mais nous faisons avec, nous n’avons pas vraiment le choix.

À quarante huit-heures du premier match face à l’Afrique du Sud, on peut dire que vous êtes maintenant entrés dans le vif du sujet…

Je pense que la préparation de la CAN a commencé au CTN de Sidi-Moussa. Maintenant, il est vrai que nous ne pouvons pas faire des séances d’entraînement de plus d’une heure. La compétition va commencer ce lundi (demain, ndlr) pour nous. Nous avons hâte de commencer le tournoi, de jouer ce premier match face à l’Afrique du Sud et surtout réussir notre entame.

Surtout que maintenant vous avez de l’expérience par rapport à la CAN-2013…

Je pense que c’est le cas. En 2013 en Afrique du Sud, et même si nous avons fait de grands matches, nous avons été éliminés dès le premier tour, ce qui nous a fait trop mal.

Vous savez, en Afrique, rien n’est sûr. Chaque match, chaque compétition sont une remise en question. Il va falloir gérer les matches les uns après les autres. Chaque rencontre sera différente de la précédente.

L’équipe est-elle fin prête pour cette CAN ?

Nous avons certaines certitudes dans la mesure où nous avons atteint un niveau de jeu intéressant, mais les compteurs sont remis à zéro pour cette compétition. Je pense que nous avons les moyens de faire un bon parcours. Mais de là à dire que que nous allons gagner cette Coupe, je pense que c’est top tôt pour le dire.

Mais il faut savoir que vous êtes attendus par tout un peuple qui rêve d’une consécration africaine depuis presque vingt-cinq ans…

Il est vrai que tout un peuple nous attend, mais nous pouvons nous planter aussi. C’est la Coupe d’Afrique, et tout peut arriver. Nous étions attendus aussi en 2013, mais nous n’avons pas été à la hauteur. Il faut être humble, il faut être modeste. Aujourd’hui, nous allons affronter trois grosses équipes. Passons déjà le premier tour, et par la suite, essayons de gagner toutes les rencontres sans trouver d’excuses.

Il y a Halliche qui revient d’une blessure, et qui risque de déclarer forfait pour le match de lundi (demain, ndlr), cela ne vous perturbe pas, surtout que vous êtes, vous aussi, défenseur ?

Avec l’entraîneur, nous travaillons plusieurs options pour pallier ces aléas du football. En tous les cas pour une compétition pareille, nous avons travaillé toutes les combinaisons possibles pour faire face à toutes les défections.

En Afrique du Sud, vous êtes sorti prématurément de la compétition. Pensez-vous que l’EN peut faire mieux cette année, surtout que le groupe a beaucoup mûri ?

Je pense que par rapport à l’ancienne édition, le groupe a beaucoup évolué. Nous sommes plus craints qu’en 2013. C’est bien de dire que nous avons un bon groupe, que nous sommes les favoris de cette 30e édition de Coupe d’Afrique. Mais il va falloir concrétiser tout cela sur le terrain. Dans l’immédiat, l’objectif est de nous qualifier pour les quarts de finale. Nous avons un bon groupe d’avenir, non pas pour cette CAN uniquement, mais pour plusieurs années.

L’Afrique du Sud sera votre premier adversaire lors de cette CAN, l’adversaire le moins nanti de votre poule. Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que l’Afrique du Sud est la plus faible du groupe. Cette équipe a bel et bien barré la route de la CAN au champion d’Afrique en titre, à savoir le Nigeria. L’Afrique du Sud a fait une belle campagne de qualification.

Ils ont traversé aussi certains événements qui sont passés inaperçus avec la disparition de leur capitaine et de leur gardien. Ils vont jouer en quelque sorte à leur mémoire. On les a eus en face lors des préparations de la CAN-2013 en Afrique du Sud où nous avons fait un 0-0.

Sincèrement, quels sont vos objectifs pour cette CAN ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous voulons faire un meilleur parcours. Mais après, il faut rester humble et modeste.

En sachant que nous avons fait une bonne Coupe du monde. Pour moi, le meilleur des scénarios est d’atteindre le dernier carré.

Ce sera super pour nous. Il ne faut pas oublier aussi qu’en 2013, nous sommes sortis dès le premier tour, et là, nous sommes tombés dans le groupe de la mort, c’est pour cette raison que je vous ai expliqué qu’atteindre le dernier carré sera un bon résultat pour nous.

J’espère que nous serons à la hauteur des attentes des Algériens. Nous avons du potentiel, maintenant, il reste la réalité du terrain.

S. M.