Avant de venir au monde, son père, Karim, champion de boxe en France, et sa mère, athlète de haut niveau, rêvaient d’avoir un garçon pour le prénommer Carl, en rapport à Carl Lewis, 17 fois médaillé d’or. Lui, c’est Carl Medjani. Venu fêter l’Aïd el-Fitr à Alger, nous l’avons rencontré avec sa famille Medjani et Nissas. Le chef de file des Fennecs a accepté de répondre à nos questions. Écoutons-le…
Liberté : Bienvenue en Algérie Carl, Saha Aïdek ainsi qu’aux familles Medjani et Nissas. Que représente pour vous de fêter, chaque année, l’Aïd en famille et en Algérie ?
Carl Medjani : Merci à vous d’abord et je vous souhaite également une bonne fête. Je profite de l’occasion pour souhaiter une bonne fête de l’Aïd à toutes les Algériennes, à tous les Algériens et aux musulmans du monde entier. C’est toujours un plaisir de venir en Algérie, mais là, c’est un peu plus particulier, car il n’y a pas de connotation sportive. C’est dire qu’on ne vient pas uniquement pour le football, mais aussi pour la famille et les amis. Cela me permet de me ressourcer auprès des miens.
On est là, on profite pleinement de nos traditions ancestrales aux côtés de ceux qu’on aime. C’est toujours bien de se voir dans une ambiance autre qu’un terrain de foot !
Et si nous revenions sur le terrain du foot ! L’Algérie est tombée dans le groupe de la mort pour les qualifications au Mondial de 2018. Que pensez-vous de ce groupe en qualité de capitaine des Verts ?
De toute façon, nous avons une grande responsabilité pour la qualification pour la Coupe du monde en Russie en 2018. Notre objectif est de qualifier notre équipe pour la troisième fois consécutive pour un événement planétaire. Comme vous le dites, nous sommes tombés dans un groupe qui est très difficile. Parce qu’il y a deux grandes nations d’Afrique qui sont régulièrement à la phase finale des grandes compétitions, à savoir le Cameroun et le Nigeria. Il y a également la Zambie qui a été champion d’Afrique il y a quelques années. Ce sera difficile, mais pas impossible ! L’Algérie est la meilleure équipe en Afrique depuis une année. Après ce statut, il faut assumer, le défendre et le maintenir jalousement et farouchement. Aussi, il faut prouver que nous avons une belle équipe ! Donc, nous allons tout faire pour pouvoir accomplir notre mission et rendre fiers nos supporters.
Et avec la nomination d’un nouvel entraîneur pour l’équipe nationale ? Cela ne va-t-il pas affecter la solidarité du groupe ? Comment voyez-vous la chose ?
Il n’y aura aucun impact négatif sur la solidarité du groupe, car nous avons des fondations solides. C’est un travail d’équipe de longue haleine. Au contraire, le fait d’avoir un groupe solidaire et uni va faciliter la tâche de l’entraîneur. Il viendra pour mettre son empreinte et inscrire son identité pour apporter sa propre touche. Mais, une chose est sûre, il aura un groupe bien constitué. Cela dit, nous l’attendons avec impatience et nous lui souhaitons la bienvenue. Du reste, nous attendons le mois de septembre pour voir comment les choses vont se passer.
Et, selon vous, comment les choses vont-elles évoluer ?
Nous avons un match à jouer avec le Lesotho. Entre-temps, je crois que la Fédération va peut-être organiser un match amical pour préparer l’équipe pour les autres matchs de qualification à jouer au mois d’octobre et permettre de travailler les automatismes avec le nouveau sélectionneur. De toute façon, nous sommes prêts même si c’est difficile. Rien n’est facile quand nous jouons pour l’équipe nationale algérienne. Nous devons nous donner à fond.
Qu’en est-il de votre carrière Carl. Allez-vous renouveler votre contrat avec le club espagnol ? Qu’en est-il aussi de la proposition du club français Metz ? Où en-êtes-vous exactement ?
Au fait, mon contrat a expiré avec le club espagnol Levante. Parce que j’avais mis une clause dans mon contrat, selon laquelle si le club se maintenait en Ligue 1, je pourrais être libre. Aujourd’hui, j’ai quelques propositions de clubs en Europe, mais il n’y a rien de définitif et rien ne correspond à ce que je veux donner pour la suite de ma carrière. Pour vous dire, je suis un joueur libre en attente d’un nouveau contrat dans un nouveau club. Du reste, je m’entraîne beaucoup et j’entretiens agréablement mon physique pour être à tous les rendez-vous et le plus tôt possible. C’est une situation que je connais déjà et, du coup, il n’y a pas d’affolement. Il faut dire aussi que l’Euro a sensiblement ralenti les transferts et le mercato. Nous avons passé un mois sacré comme il le fallait et j’espère avoir de bonnes nouvelles pour bientôt.
Et si on vous demandait quel est le club qui vous inspire le plus ?
(Rires)… Je n’ai pas de rêve spécialement pour un club. Après, le club qui m’inspire aujourd’hui et qui nous a fait vibrer en tant qu’Algériens, c’est le Real Madrid avec, à sa tête, Zinedine Zidane, mais aussi Karim Benzema dans son effectif. Nous étions tous très contents pour leur saison. Même s’ils n’ont pas décroché le titre de champion, ils ont gagné la Ligue des champions. Et quand on est footballeur et Algérien, on est fier de voir le Real Madrid sacré.