Précisions n Le ministre de l’Energie a affirmé que le gouvernement travaillait sur un projet visant à lutter contre le gaspillage et la contrebande des carburants. Il a tenu à préciser qu’il ne s’agira nullement de rationner la consommation de ce produit.
«Nous sommes en train de réfléchir sur les meilleurs moyens à mettre en place pour limiter le gaspillage et pour lutter contre la contrebande des carburants», a répondu le ministre à une question de l’APS sur un éventuel projet d’instaurer une carte carburant qui plafonnerait la consommation subventionnée de l’essence et du gasoil tel que rapporté par des médias. «Il s’agit d’une rationalisation et non d’un rationnement de la consommation (…). Nous n’allons pas toucher à l’utilisation rationnelle des carburants par les citoyens», a-t-il souligné en marge d’une visite d’inspection du projet d’extension des capacités de stockage des carburants du dépôt de Naftal du Caroubier (Alger).
S’abstenant de donner des détails sur les modalités prévues pour la rationalisation de la consommation des carburants, le ministre a seulement indiqué que sa mise en œuvre interviendra une fois l’étude de ce dossier achevée et les approbations nécessaires à sa faisabilité obtenues. M. Khebri a relevé que ces mesures, en cours d’étude, ont été rendues nécessaires par le besoin de mettre fin au gaspillage dans la consommation des carburants en Algérie, qui a explosé depuis quelques années, obligeant l’Etat à recourir, depuis 2010, à des importations massives d’essence et de gasoil. «ll y a beaucoup de gaspillage interne», aggravé par le trafic des carburants au niveau des frontières, a encore relevé le ministre. La contrebande des carburants a toujours inquiété les autorités, d’où la mise en alerte des services de sécurité tout au long des bandes frontalières, qu’elles soient à l’est ou de l’ouest. Plus de 2 200 litres de carburant destinés à la contrebande ont été saisis par des garde frontières de la wilaya de Tlemcen et deux contrebandiers ont été arrêtés par un détachement de l’Armée nationale populaire à Djanet, la semaine écoulée. C’est dire que les contrôles réalisés depuis plusieurs mois aux frontières ont permis d’enrayer le trafic de carburant, un phénomène qui a tendance à prendre des proportions inquiétantes. La contrebande de carburant «représente près d’un milliard d’euros de manque à gagner par an pour l’Etat algérien», avait indiqué au mois de septembre dernier Youcef Yousfi, alors ministre de l’Energie.
R. N.