carburant / Rationalisation de la consommation : Les assurances du ministre

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Décision n La baisse vertigineuse des prix du pétrole a poussé les autorités à prendre des mesures d’urgence en matière notamment de consommation du carburant. Le projet de rationalisation du carburant à travers le pays, qui est en cours d’élaboration ne devrait toutefois pas affecter les besoins des citoyens pour ce produit vital, a assuré, hier le ministre de l’Energie.

L’objectif de ce projet qui ne devrait pas tarder à voir le jour est de lutter contre le gaspillage et la contrebande touchant le carburant qui est un produit dont le coût en devises est important. Inutile de rappeler dans ce sillage le prix dérisoire de ce précieux produit cédé à seulement 13 DA à la pompe, alors que le coût réel d’un litre d’essence avoisine les 90 DA. Ce qui aurait sensiblement contribué au trafic à outrance à nos frontières terrestres de ce produit, représentant un manque à gagner de pas moins de quatre milliards de dollars. Salah Khabri a qualifié ce projet de nécessaire pour moderniser l’opération d’approvisionnement du carburant et rationaliser les dépenses d’importation de celui-ci, «à un moment où nous avons le plus besoin de préserver les ressources en devises». Mais jusqu’à preuve du contraire il ne serait nullement question d’un système de rationnement qui se déclinerait par un plafonnement de la consommation de l’essence et du gasoil. Il «s’agit d’une rationalisation et non d’un rationnement de la consommation», a soutenu le ministre. Et d’ajouter : «Nous n’allons pas toucher à l’utilisation rationnelle des carburants par les citoyens». Mais l’idée de mettre en place un dispositif pour limiter le gaspillage et pour lutter contre la contrebande des carburants est bien réelle. «Il y a beaucoup de gaspillage interne», a déploré le ministre. «Jusqu’à la réception de trois projets de raffineries qui œuvreront à la production de dérivés de différentes variétés de carburant et de produits pétroliers, nous sommes dans l’obligation de poursuivre le rythme d’importation du carburant avec rationalisation», a indiqué Salah Kadri, soulignant que les projets de raffineries de Tiaret, de Biskra et de Hassi Messaoud se concrétisent à un «bon rythme» et les études ont été élaborées pour le lancement de leur réalisation. Le ministre a, dans ce cadre déploré le retard accusé par le projet de la raffinerie de pétrole de Tiaret prévu pour être lancé en travaux en 2010 ou son transfert vers un autre site, soutenant que ce genre de projets est important pour réaliser l’autosuffisance en matière de carburant. Les trois raffineries devront atteindre une capacité productive de 5 millions de tonnes/an chacune, soit un total de 15 millions de tonnes. En dépit des efforts déployés par les quatre raffineries en service actuellement à Adrar, Arzew, Skikda et Hassi Messaoud pour couvrir les besoins nationaux à travers l’exploitation de sa capacité extrême, la demande sur le carburant reste élevée, a encore indiqué M. Khabri. A.B.